384-0 Texte non paru au Journal officiel 998
Direction des transports terrestres
Circulaire no 2001-51 du 10 juillet 2001 relative aux aides de lEtat à la mise en uvre des plans de déplacements urbains et aux transports collectifs de province
NOR : EQUT0110143C
Le ministre de léquipement, des transports et du logement à Madame et Messieurs les préfets de région, directions régionales de léquipement ; Mesdames et Messieurs les préfets de département (directions départementales de léquipement).
La circulaire du 21 décembre 1994 régissant les aides de lEtat aux transports collectifs urbains et aux transports collectifs routiers non urbains a permis de définir une règle claire, connue de tous, pour délivrer ces aides. Se basant sur la loi dorientation des transports intérieurs (LOTI) et sur la première génération de plans de déplacements urbains (PDU), elle a permis de conforter lémergence des transports en commun en site propre (TCSP), et, en particulier, celle des tramways desservant les centres de grandes agglomérations françaises. Depuis 1994, lEtat a apporté aux collectivités locales 5,7 milliards de francs pour réaliser 220 km de TCSP.
Depuis, la loi sur lair et lutilisation rationnelle de lénergie a confirmé, en particulier dans un objectif de lutte contre la pollution de lair, la nécessité dappréhender le développement des transports collectifs urbains dans une approche densemble des déplacements dans lagglomération, inscrite notamment dans les PDU rendus obligatoires dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants. Les PDU visent, au-delà de lamélioration des transports collectifs et du rôle structurant du TCSP, le développement de lensemble des modes alternatifs au véhicule particulier, avec des objectifs de diminution du trafic automobile, de partage de la voirie, dorganisation du stationnement, dorganisation du transport et de la livraison de marchandises et dencouragement du covoiturage.
La loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains a renforcé le rôle des PDU. Elle a affirmé la nécessité dune réflexion globale sur la ville en associant lurbanisme – planification et aménagement urbain – et la politique des déplacements. Tout en se dotant des outils de planification susceptibles de maîtriser lurbanisation, elle a pris en compte les besoins de desserte des nouvelles extensions de la ville, au-delà du périmètre des agglomérations traditionnelles en donnant la possibilité à plusieurs autorités organisatrices de créer des syndicats mixtes. Elle a également réaffirmé le droit au transport, condition dune ville plus solidaire et a placé la sécurité routière en ville en première priorité des PDU.
Par ailleurs, le protocole de Kyoto visant à lutter contre leffet de serre, approuvé par le Parlement en juillet 2000, confirme la nécessité de promouvoir les modes de déplacements les moins polluants.
Dans ce nouveau contexte, lEtat a décidé daccroître substantiellement son effort financier et de créer une nouvelle ligne budgétaire pour aider à la mise en uvre des PDU. La présente circulaire est la refonte de celles de la direction des transports terrestres du 28 février 1994 et du 21 décembre 1994 relative aux aides de lEtat aux transports collectifs de province et intègre les éléments concernant les aides de lEtat des circulaires sur la prise en compte de la sécurité dans les transports collectifs des 20 août 1996, 25 avril 1997 et 5 mars 1998. Elle décrit les aides financières de lEtat destinées à favoriser les déplacements urbains et périurbains alternatifs à lautomobile, reste basée sur la LOTI et sinscrit dans le double prolongement de la loi sur lair et lutilisation rationnelle de lénergie et de la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains. En sus de la mise en uvre des PDU, elle étend le champ dapplication au secteur périurbain en traitant des nouvelles dessertes ferroviaires périurbaines et en précisant les règles applicables aux pôles déchange. Sans bouleverser les règles applicables aux transports en commun en site propre (TCSP), elle privilégie clairement les modes favorisant le partage de la voirie, et cherche à promouvoir les modes les « plus légers », le bus en site propre. Elle conforte lapproche globale liant urbanisme et déplacement en conditionnant les subventions de lEtat à lintégration urbaine des projets et en aidant les projets urbains accompagnant les TCSP dès lors quexiste un contrat dagglomération. Enfin, elle recherche une simplification des règles applicables, en particulier en harmonisant les taux de subvention.
Elle sinscrit également dans la cohérence dautres actions comme celles menées dans le cadre de la politique de la ville, celles favorisant laccessibilité des transports aux personnes à mobilité réduite ou celles relevant de la politique déconomie dénergie, en particulier les aides de lADEME. Délivrées en complémentarité, les aides de lADEME et les subventions décrites dans la présente circulaire peuvent se cumuler.
Afin de décrire au mieux la chaîne des déplacements pour lusager, les aides aux autres transports collectifs routiers de niveau départemental ou régional sont traitées dans la même circulaire.
La partie A de la présente circulaire détaille les dispositions applicables aux déplacements urbains et périurbains, et la partie B, celles relatives aux autres transports collectifs routiers. Elles sont complétées par trois annexes (dossier de prise en considération, demande de subvention et transports périurbains) qui précisent le cadre de présentation et dinstruction des documents demandés et les modalités dattribution de ces subventions (convention).
*
* *
Les aides aux autorités organisatrices de transports ou aux collectivités locales seront instruites dans le cadre du décret no 99-1060 du 16 décembre 1999 relatif aux subventions de lEtat pour les projets dinvestissement, complété par larrêté du 30 mai 2000 relatif aux pièces à produire à lappui des demandes de subvention de lEtat pour les projets dinvestissement (les conditions dapplication du décret sont précisées par la circulaire 1C-00-449 du 19 octobre 2000).
Les modalités de déconcentration des crédits des chapitres 63-43, article 30, et 63-44, article 10, seront précisées dans une circulaire complémentaire.
A. - TRANSPORTS COLLECTIFS URBAINS
ET PÉRIURBAINS
Champ dapplication de la circulaire
Les crédits de lEtat peuvent être destinés à différents types de projets qui, dans tous les cas, devront être sollicités soit par une autorité compétente pour lorganisation des transports urbains, soit par un syndicat mixte de transport créé en application de la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains, éventuellement en partenariat avec les autres maîtres douvrage des investissements, dans les conditions indiquées ci-dessous dans la section relative aux « conditions dattribution des aides ». Les investissements susceptibles dêtre subventionnés doivent être inclus soit dans un périmètre de transport urbain, soit dans le périmètre dun syndicat mixte de transport situé à lintérieur dun espace à dominante urbaine (cf. note 1) Les projets peuvent concerner :
– la réalisation dun transport en commun en site propre (TCSP) : métro, tramway, mode intermédiaire ou bus en site propre. Compte tenu du montant des investissements nécessaires à leur réalisation, les subventions correspondantes restent de catégorie N (non déconcentrée) et le ministre se prononce sur la recevabilité du dossier par une prise en considération du projet, en amont de la demande de subvention. En létat de la nomenclature budgétaire, ces subventions relèvent du chapitre 63-43 article 40. Les crédits destinés à financer les investissements « daccroche urbaine » pourront être déconcentrés et financés par le chapitre 63-43 article 30 décrit ci-dessous ;
– des études, la mise en uvre des PDU et dautres améliorations des transports collectifs et de lintermodalité. Ces aides de lEtat ne seront attribuées, sauf en ce qui concerne les études, que dans le cadre dune stratégie de mise en uvre pluriannuelle du PDU ou, pour les agglomérations non soumises à lobligation délaborer un PDU, dune politique globale de déplacements. Les crédits seront déconcentrés à compter de 2002. En létat de la nomenclature budgétaire, ces subventions relèvent du chapitre 63-43 article 30 ;
– lamélioration de dessertes ferrées urbaines ou périurbaines. Les aides de lEtat pourront être mobilisées pour les améliorations des interfaces entre ces voies ferrées et la ville (création de nouvelles haltes dans le domaine urbain, liens de part et dautre de la voie, pôles déchange). En revanche, les infrastructures ferroviaires du réseau national qui peuvent être financées dans le cadre des contrats de plan ne sont pas éligibles à une aide de lEtat au titre de la présente circulaire. Les demandes de subvention devront dans ce cas faire apparaître les projets dans leur globalité, y compris le cas échéant les tramways interconnectés, en rappelant lensemble des différentes interventions financières acquises ou sollicitées de lEtat. Les aides seront mobilisées sur des crédits de catégorie N, lorsque les projets sont réalisés dans le cadre dun projet de TCSP ou, dans les autres cas, sur des crédits déconcentrés et relevant du chapitre 63-43, article 30.
Conditions dattribution des aides
Les projets aidés par lEtat dans le cadre de la présente circulaire devront sinsérer dans une politique globale de déplacement à long terme intégrée au développement de lagglomération.
Dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants et dans les syndicats mixtes portant sur leur territoire, lapprobation dun plan de déplacements urbains sera une condition nécessaire à loctroi des aides (à lexception de celles pour les études traitées au chapitre II-1 et de celles pour lamélioration de la sûreté dans les transports collectifs traitées au chapitre II-2-d). Dans les agglomérations de moins de 100 000 habitants et dans les syndicats mixtes, cette aide sera subordonnée à lexistence dune politique des déplacements sur leur territoire, cohérente avec les principes de développement urbain et établie dans un objectif de maîtrise de la circulation automobile, approuvée par lautorité délibérante compétente (document de type PDU, volet déplacement du schéma de cohérence territoriale, etc.).
Une priorité sera accordée aux projets sinscrivant dans les dispositifs contractuels de la politique de la ville, en particulier dans le cadre dun grand projet de ville (GPV).
Pour être éligibles aux aides de lEtat, les projets de transports collectifs devront répondre en outre aux conditions suivantes :
– apporter une véritable amélioration de service pour les usagers, correspondant à leurs besoins et à leurs attentes (fréquence, régularité, capacité, vitesse commerciale, amplitude des horaires, confort, sécurité, information...) ;
– optimiser lintermodalité, notamment laccès aux transports collectifs par les modes non motorisés ;
– respecter des principes defficacité économique (maîtrise des coûts dinvestissement mais aussi de fonctionnement, impact sur les finances publiques) ;
– sintégrer dans les quartiers quils desservent ou traversent et contribuer à de meilleures structuration et lisibilité de la ville ;
– présenter une amélioration en termes de réduction de la consommation énergétique, de la pollution de lair et prendre en compte les aspects sonores ;
– être accessibles à tous, y compris aux personnes à mobilité réduite, que les difficultés éprouvées soient dordre moteur, sensoriel ou mental ;
– prendre en compte lensemble des problèmes de sécurité, tant en matière de sécurité routière que de sécurité et de sûreté des usagers du transport collectif.
Lattribution dune aide de lEtat prendra la forme, sur ces bases, dun partenariat entre lautorité organisatrice de transport et les services de lEtat auxquels pourront se joindre dautres partenaires. Ce partenariat se traduira par une convention, valant attribution de subvention, associant lEtat, lautorité organisatrice de transport et les autres maîtres douvrage éventuels.
Articulation avec les contrats territoriaux
Conformément à la circulaire no 2000-95/UHC/PS/26 du 26 décembre 2000 relative aux priorités et modalités de contractualisation pour les contrats territoriaux dans les domaines relevant du ministère de léquipement, des transports et du logement, les collectivités territoriales pourront faire état, dans les contrats territoriaux, de leurs intentions de développement de leurs projets de TCSP. Cette clause permettra, lors de linstruction des demandes de subvention, de prendre en compte, dans les conditions précisées au chapitre I de la présente circulaire, des aménagements complémentaires de lespace public tendant à valoriser et à renforcer linsertion du TCSP dans le tissu urbain, notamment en matière daccessibilité piétonne et cyclable.
Les crédits destinés à financer la mise en uvre des PDU et les améliorations des transports collectifs autres que les TCSP seront mobilisés prioritairement dans le cadre des contrats dagglomération. Le document précisant la stratégie de mise en uvre pluriannuelle du plan de déplacements urbains (ou son équivalent pour les agglomérations de moins de 100 000 habitants), prévu au chapitre II de la présente circulaire, ainsi que les investissements correspondant à la durée du contrat ont vocation à figurer au contrat dagglomération, avec les engagements financiers correspondants (sous réserve des disponibilités budgétaires). Si ce document nexiste pas au moment de la signature du contrat territorial, le contrat dagglomération indiquera que lEtat apportera prioritairement les financements correspondants dès que celui-ci sera élaboré.
I. - TRANSPORTS EN COMMUN EN SITE PROPRE
Champ dapplication
Les TCSP concernés peuvent être ferrés ou routiers.
Les modes ferrés (métro, VAL ou tramway) sont caractérisés par une voie, des équipements et un matériel roulant spécifiques et par la réservation dune emprise dédiée à la circulation du TCSP. Ne sont pas prises en compte les dessertes du réseau ferré national.
Les modes routiers peuvent être guidés ou non.
Le TCSP est caractérisé par la continuité du haut niveau de service offert (fréquence, régularité, capacité, vitesse commerciale...) garantissant aux clients un service de qualité, caractérisé par une bonne vitesse commerciale et une régularité de passage sur toute la longueur dune ligne. Cette qualité de service est obtenue grâce à des emprises réservées au transport collectif, inutilisables et non franchissables par les voitures particulières sur la majeure partie du tracé, mais aussi grâce au système dexploitation spécifique qui léquipe (système daide à lexploitation et à linformation, équipement des stations, régulation centralisée ou non). Ne sont considérés comme TCSP que les opérations réalisées par barreaux complets de plusieurs kilomètres.
Le TCSP se distingue donc daménagements ponctuels de carrefour ou de voirie de type « voie réservée » destinés à apporter une amélioration locale avec pour objectif principal, sinon exclusif, daccroître la vitesse commerciale. Ces opérations relèvent dans ce cas des subventions traitées au chapitre II-2 de la présente circulaire.
Conditions déligibilité à une subvention de lEtat
Le concours financier de lEtat sera accordé à la réalisation de projets structurants sinscrivant dans une politique globale de déplacements, dans le respect des conditions dattribution des aides définies dans lintroduction du chapitre A sur les transports collectifs urbains et périurbains.
Compte tenu du montant des sommes engagées par les collectivités et des subventions accordées par lEtat, un premier dossier dit de « prise en considération » devra être présenté en amont de la demande de subvention.
La procédure de prise en considération a pour objet de déclarer léligibilité dun projet à une aide financière de lEtat. La procédure, et notamment le contenu des dossiers à fournir, sont précisés en annexe de la présente circulaire. Lensemble des services de lEtat concernés, tant locaux que centraux, seront consultés sur ce dossier.
Au stade de la procédure de prise en considération (cf. note 2) – qui se situe entre la concertation préalable et la mise à lenquête publique –, les projets nont pas encore un niveau de définition suffisant pour que puisse être apprécié lensemble des conditions précédemment édictées dans lintroduction de la présente circulaire. Léligibilité des projets sera essentiellement appréciée à partir de lexamen des points suivants :
– lapproche globale des déplacements urbains : cohérence entre les différentes politiques de transport et daménagement, en se fondant notamment sur les études globales de déplacements ;
– la valorisation du transport collectif par la mise en uvre de lintermodalité : connexion avec les autres modes de transports collectifs, rabattement des véhicules automobiles vers le TCSP, rabattement et garage des vélos, tarification, information multimodale... ;
– limpact attendu sur le développement des transports collectifs en fonction en particulier de la restructuration du réseau ;
– la justification du mode et des tracés choisis ;
– la priorité donnée au développement du transport collectif par rapport à lautomobile, en particulier par le biais du partage de la voirie et en cohérence avec la politique de stationnement ;
– lintégration du projet dans son environnement urbain, au niveau global de son effet de structuration urbaine et au niveau des aménagements plus locaux envisagés ;
– la desserte des quartiers prioritaires de la politique de la ville par le TCSP ; la réduction des impacts énergétiques et environnementaux, en particulier limpact sur la pollution de lair notamment via le transfert modal ;
– lutilisation optimale des ressources publiques conformément à larticle 14 de la LOTI : faisabilité financière à long terme à léchelle du réseau complet, évolution des comptes dexploitation prévisionnels, évaluation socio-économique faisant apparaître le taux de rentabilité interne (TRI) ou tout autre indicateur synthétique de rentabilité...
Assiette de la subvention
Sont subventionnables :
– les études dévaluation des projets de transport collectif en site propre (TCSP) prévus par larticle 14 de la LOTI ;
– les investissements pour la réalisation des projets de TCSP – infrastructure, système dexploitation et matériel roulant sil sagit de laccroissement du parc dans les conditions définies ci-dessous – ainsi que des investissements daccompagnement – parcs-relais, pôles déchange – ou encore pour la mise aux normes (en matière de sécurité ou daccessibilité des personnes à mobilité réduite essentiellement) des TCSP existants.
a) Pour les études dévaluation des projets de TCSP prévues à larticle 14 de la LOTI, la dépense subventionnable est déterminée sur la base du devis estimatif du projet de létude dévaluation dont la consistance aura été définie en liaison avec les services de lEtat, qui pourront, le cas échéant, solliciter des compléments ou des modifications.
b) Dépenses dinvestissement du TCSP.
La dépense subventionnable de linfrastructure du TCSP sera établie en prenant en compte les investissements fonctionnellement nécessaires au projet ; dans les secteurs où une voie réservée est créée pour la circulation des transports collectifs, le rétablissement « de façade à façade » des fonctions antérieures sera également pris en compte dans la dépense subventionnable, sous réserve, en ce qui concerne la voirie, du respect dun objectif général de partage de la voirie, notamment au bénéfice des modes non motorisés.
Les autobus ou trolley-bus acquis pour circuler sur un site propre routier pourront être subventionnés. Seul le matériel roulant, considéré comme « propre » car répondant aux normes européennes en vigueur (cf. note 3) et totalement accessible aux personnes à mobilité réduite tel quil est décrit au chapitre III 2.C, est susceptible dêtre subventionné.
Les équipements embarqués visant à améliorer la sécurité (vidéo-surveillance...), lexploitation, linformation des usagers (SAE, SAI) ou à assister le guidage du matériel roulant qui ne possède pas de guidage matériel sont pris en compte dans lassiette subventionnable.
La création de parcs-relais ayant pour objectif de favoriser le report des véhicules automobiles et deux-roues vers le TCSP et la création ou laménagement des pôles déchange sont subventionnables selon les modalités décrites dans le chapitre II– 3.
Ne sont pas subventionnables :
– les libérations demprise en terrains privés (acquisitions foncières, démolitions, reconstruction) ou sur le domaine public (déviation de réseaux) ;
– la maîtrise duvre nécessaire à la conception du projet et les frais de fonctionnement du maître douvrage (assistance technique, formation, assurance) ;
– les aménagements dembellissement qui ne seraient pas nécessaires au rétablissement des fonctions ou dont le coût serait disproportionné ;
– le matériel roulant guidé, physiquement ou non, acquis dans le cadre de la réalisation de linfrastructure du TCSP, ainsi que le renouvellement du matériel roulant.
Dans les agglomérations qui ont signé un contrat dagglomération, la dépense subventionnable pourra être étendue à des aménagements despaces publics (« accroche urbaine ») extérieurs au « façade à façade » mais en lien direct avec le projet de TCSP et participant dun projet urbain visant à valoriser le TCSP et son accessibilité, en particulier piétonne, à linsérer dans le tissu urbain existant ou, éventuellement, à assurer la mutation ou la restructuration du tissu urbain environnant le projet. La définition de ce projet urbain et des aménagements susceptibles dêtre subventionnés devra associer lensemble des partenaires concernés, et en particulier les services de lEtat et faire lobjet dune étude urbaine partenariale subventionnable au titre de la mise en uvre des PDU. Ces crédits seront mobilisés en priorité dans le cadre des dispositifs contractuels de la politique de la ville.
Taux et plafonds
Les taux de subvention et les plafonds kilométriques sont établis pour privilégier linsertion en surface et traduire ainsi une politique volontariste de partage de la voirie.
Les subventions sont soumises à des plafonds kilométriques. Les pôles déchanges et les parcs-relais sont subventionnés en sus hors plafond. Les plafonds relatifs à linfrastructure et à l« accroche urbaine » (dans les villes dotées dun contrat dagglomération) sapprécient séparément.
a) Les études dévaluation sont subventionnées à un taux maximal de 50 %.
b) Les métros, VAL (ou équivalents) sont subventionnés à un taux maximal de 20 %. La subvention est plafonnée à 8 millions deuros au kilomètre (cf. note 4) .
Pour les agglomérations ayant signé un contrat dagglomération, les aménagements despace public dits « daccroche urbaine » sont subventionnés à un taux maximal de 20 %. La subvention est plafonnée à 0,2 million deuros par kilomètre de TCSP.
c) Les infrastructures de TCSP de surface (tramways, transports intermédiaires, sites propres bus) ainsi que les autobus ou trolley-bus acquis au moment de leur mise en service pour circuler sur les sites propres routiers sont subventionnés à un taux maximal de 35 %. La subvention est plafonnée à 4,5 millions deuros au kilomètre. La subvention de louvrage nécessité par le franchissement dun obstacle naturel ou physique (fleuve, faisceau ferré...) pourra être exclue du plafond.
Pour les agglomérations ayant signé un contrat dagglomération, les aménagements despaces publics dits « daccroche urbaine » sont subventionnés à un taux maximal de 35 %. La subvention est plafonnée à 0,4 million deuros au kilomètre de TCSP.
II. - ÉTUDES, MISE EN UVRE DES PDU ET AUTRES AMÉLIORATIONS DES TRANSPORTS COLLECTIFS ET DE LINTERMODALITÉ
Champ dapplication
Ce chapitre traite au paragraphe II-1 de laide aux études, celles servant à définir les politiques, ou à les évaluer, et celles préalables à la mise en place des actions du PDU. Le paragraphe II-2 traite des subventions à la voirie, à linformation, aux matériels roulants et aux investissements damélioration de la sûreté. Le paragraphe II-3 (intitulé « Investissements damélioration de lintermodalité et de linteropérabilité ») traite des subventions aux pôles déchanges, aux parcs-relais pour les voitures, à linformation et à la billettique, et le paragraphe II-4 de celles aux réseaux cyclables structurants.
Des subventions non déconcentrées pourront également être mobilisées sur le même chapitre budgétaire 63-43 article 30 pour :
– des expérimentations dactions novatrices de mise en uvre des PDU (par exemple : mise en place de plans de mobilité à une échelle adaptée, solutions logistiques innovantes pour les transports de marchandises en villes,...). Les subventions, au taux maximal de 35 %, seront attribuées après avis dune commission daides rassemblant lensemble des ministères concernés et de lADEME pris sur la base dune expertise du CERTU. Lassiette de la subvention pourra inclure des dépenses de toute nature engagées sur la période de lexpérimentation, cette période ne pouvant excéder 2 ans. Lattribution de la subvention sera subordonnée à lengagement de la collectivité demandeuse dassurer la pérennité du dispositif expérimenté au-delà de la période dexpérimentation sous réserve du caractère concluant de cette expérimentation, apprécié à partir de critères qui auront été précisés préalablement à lattribution de la subvention de lEtat ;
– des appels à projet, qui seront organisés au niveau des administrations centrales (DTT en association le cas échéant avec le ministère de lenvironnement, la direction de la sécurité et de la circulation routières, la direction générale de lurbanisme, de lhabitat et de la construction, la délégation interministérielle à la ville...), et dont lobjectif sera notamment de valoriser la mise en uvre à léchelle dun quartier dun ensemble cohérent de mesures relevant de la démarche du plan de déplacements urbains, sans se limiter nécessairement aux seuls investissements de transport collectif. Pourront ainsi être subventionnées dans ce cadre, dans des conditions qui seront définies dans le cahier des charges de lappel à projets, des actions relevant de la sécurité routière, du partage de la voirie, de la mise en place ditinéraires cyclables... ;
– des projets de billettique, dans les conditions indiquées au paragraphe II-3 ci-dessous.
Conditions déligibilité à une subvention de lEtat
Les actions subventionnées devront sinscrire dans une politique globale des déplacements qui devra être explicitée dans les conditions énoncées ci-dessous.
Pour les agglomérations de plus de 100 000 habitants, cette explicitation se fera au travers dun document précisant la stratégie de mise en uvre pluriannuelle (de lordre de cinq ans) du plan de déplacements urbains par lautorité organisatrice des transports, les calendriers et programmes dactions correspondants ainsi que les financements envisagés ou acquis pour ces différentes actions. Létablissement de ce document dapplication du PDU sera un préalable à lattribution des subventions, sauf en ce qui concerne les études pour lesquelles un cadre particulier dapplication de la présente circulaire est prévu (cf. ci-dessous en II-1) ainsi que les équipements concourant à la sûreté (cf. ci-dessous II-2-c). Cette règle pourra ne pas être exigée pour les dossiers déposés dans un délai de 6 mois à compter de la date dentrée en vigueur de la présente circulaire.
Pour les agglomérations de moins de 100 000 habitants ou pour les syndicats mixtes définis dans lintroduction à la présente circulaire, les aides seront, dans le même esprit, subordonnées à la production préalable dun programme dactions de lagglomération en matière de déplacements, établi à partir dun diagnostic des déplacements dagglomération et dans un objectif de maîtrise de la circulation automobile, approuvé par lautorité délibérante compétente. Cette règle, qui pourra ne pas être exigée pour les dossiers déposés dans un délai de 6 mois à compter de la date dentrée en vigueur de la présente circulaire, pourra être assouplie pour des actions de faible ampleur entreprises dans des agglomérations de moins de 50 000 habitants.
Ces documents devront respecter les conditions daides édictées par la circulaire et seront soumis pour avis aux services locaux de lEtat concernés. Les documents validés seront visés dans les conventions valant attribution de subvention.
Ces aides peuvent être contractualisées dans le cadre dun contrat dagglomération.
II.1. Etudes
Lattribution dune subvention donnera lieu à un cahier des charges qui pourra être inclus ou annexé à la convention valant attribution de la subvention. Ce cahier des charges, arrêté entre le demandeur et les services de lEtat (y compris lADEME pour les questions relatives à la maîtrise de lénergie et à limpact sur lenvironnement), précisera les objectifs de létude en situant ceux-ci dans le cadre dun programme détudes ou dactions plus vaste, lexploitation et les suites qui en sont attendues ainsi que les droits des parties sur les données produites et les résultats.
Il est souhaitable que soient prévus, sur lensemble des thèmes traités, un état des lieux et un bilan des actions et politiques mises en uvre. Le volet des études portant sur les économies dénergie et sur limpact sur lenvironnement est subventionnable par lADEME.
Les études sont subventionnables à hauteur de deux taux maxima de 50 % et 35 % respectivement :
a) Etudes subventionnables au taux maximum de 50 %. Il sagit :
– des études générales visant à mieux connaître les attentes de la population et ses déplacements ainsi quà définir les politiques de déplacements. Sont en particulier concernées à ce titre :
– les études nécessaires à lélaboration des PDU, à leur mise en conformité avec la loi SRU ou à leur révision, les volets « déplacement » des schémas de cohérence territoriale ;
– les recueils de données visant à connaître la demande globale de déplacements dans lagglomération comme les enquêtes ménages déplacements CERTU et les enquêtes qui les complètent pour la connaissance des déplacements déchange et de transit (enquêtes « cordon » routières, enquêtes ferroviaires, enquêtes sur lutilisation des lignes régulières dautocars, modes non motorisés...). Pour ces dernières, les études subventionnées devront être réalisées conformément à des méthodologies validées par le CERTU ;
– les études permettant dévaluer laccessibilité aux personnes à mobilité réduite de la chaîne des déplacements ;
– les études de diagnostic concernant les déplacements des habitants des quartiers prioritaires de la politique de la ville ;
– les études de diagnostic sur le transport de marchandises en ville. Il est recommandé de sappuyer sur la méthodologie préconisée par le programme national « marchandises en ville » ;
– des études destinées à permettre le suivi des politiques de déplacements et leur évaluation. Il sagit essentiellement :
– des études nécessaires à la mise en place des observatoires des PDU. Seront prises en compte les études destinées à définir les éléments observés (tant en matière de déplacement, que déconomie dénergie, dimpact sur lenvironnement, daménagement urbain...) et les modalités de leur collecte ainsi que les études permettant leur exploitation ;
– de létablissement des comptes déplacements ;
– des études visant à évaluer les actions réalisées dans le cadre des PDU (hors TCSP, dont le cas est traité dans le chapitre I).
b) Etudes subventionnables au taux maximum de 35 %. Il sagit des études préalables (y compris les recueils de données) nécessaires à la mise en place des orientations et actions des PDU, les études de maîtrise duvre de projets étant exclues. En pratique, les études concernées visent principalement :
– lorganisation du réseau de transports collectifs (restructuration de réseau, lignes pilotes, choix dun tracé de TCSP...) ou du transport à la demande ;
– les enquêtes embarquées permettant une bonne connaissance de la fréquentation des transports collectifs, des attentes des usagers, y compris ceux à mobilité réduite et une analyse des transferts modaux ;
– lamélioration de lintermodalité (intégration tarifaire, information multimodale) ;
– la mise en place de plans de mobilité portés par les autorités organisatrices des transports urbains (les plans de déplacement des entreprises, des zones dactivités, des établissements publics sont subventionnés par lADEME) et la création de centrales de mobilité ;
– lorganisation des transports de marchandises en ville (étude de faisabilité des solutions à mettre en uvre) ;
– la sécurité des déplacements ;
– linsertion urbaine des lignes de TCSP ou des pôles déchange ( études urbaines liées à la création de lignes de TCSP, de nouvelles gares ou de grands pôles déchanges) ;
– lamélioration des déplacements des modes non motorisés au niveau de lagglomération (élaboration de réseau cyclable structurant, de charte daménagements piétons...) en complémentarité des aides de lADEME ;
– la définition des politiques de pédagogie et de communication sur le PDU et sa mise en uvre ;
– la réalisation de la chaîne de laccessibilité à tous, y compris ceux à mobilité réduite.
II.2. Investissements favorisant le fonctionnement
et la qualité de service des transports collectifs
a) Information.
Lensemble des équipements permettant daméliorer linformation des usagers, notamment en temps réel et de façon homogène sur plusieurs réseaux ou modes de transport, est subventionnable au taux maximal de 35 %.
b) Voirie.
Sont subventionnables au taux maximal de 35 % les aménagements ou créations de voirie favorisant la circulation des transports collectifs ou laccessibilité à ceux-ci. Toute demande de subvention devra être justifiée par lamélioration de la qualité de service des transports collectifs et, dans la mesure du possible, quantifiée (notamment en termes de fréquence, régularité, vitesse dexploitation).
Sont principalement concernés :
– les sites propres et couloirs bus ;
– les améliorations ponctuelles favorisant la circulation des bus (rayon de giration, aménagement de carrefour...) ;
– les aménagements de quais et arrêts pour les bus (sous réserve quils soient conformes aux normes de laccessibilité des personnes à mobilité réduite) ainsi que ceux susceptibles daméliorer le confort des usagers (abribus...) ;
– la création ou laménagement de cheminements piétons, accessibles aux personnes à mobilité réduite, situés à proximité des arrêts des transports collectifs et permettant dy accéder ;
– les équipements de régulation de feux donnant la priorité aux autobus par rapport à la circulation générale.
Lorsquun aménagement favorise la fluidité de la circulation pour lensemble des modes de déplacements, ne seront pris en compte que les aménagements dédiés aux transports collectifs ou ceux qui donnent la priorité aux transports collectifs par rapport aux véhicules automobiles.
La libération demprise en terrain privé (acquisitions foncières, démolition, reconstruction) ou sur le domaine public (déviation de réseaux) ne sera pas prise en compte dans la dépense subventionnable.
c) Matériels roulants.
Lignes régulières routières (bus et trolley-bus).
Lobjectif de laide de lEtat est daméliorer la qualité du service, de limiter les nuisances et la pollution engendrées par les bus et de favoriser laccessibilité des personnes à mobilité réduite.
Laide de lEtat consiste à subventionner lacquisition des bus et trolley-bus destinés à accroître le parc du matériel roulant. Elle sera conditionnée par la production par lautorité organisatrice des prévisions damélioration tant qualitative que quantitative du parc en fonction de létat initial. Lorsque lautorité organisatrice nest pas propriétaire du matériel roulant ou lorsque le contrat entre lautorité organisatrice et lexploitant ne prévoit pas le retour des biens à lautorité organisatrice en fin de contrat ou en cas de résiliation, la convention valant attribution de subvention et associant lEtat, lAOTU (ou le syndicat mixte) et lexploitant prévoira, en cas dinterruption du service, le remboursement de la subvention prorata temporis.
Elle ne pourra être accordée que pour les besoins dune ligne ou dun ensemble de lignes précisément identifiée. Une mise en accessibilité des arrêts de ces lignes devra être réalisée parallèlement à lacquisition des matériels, de même que sera mise en place une politique visant à empêcher le stationnement à ces emplacements des véhicules autres que ceux des transports en commun.
Seule est subventionnée lacquisition de bus « propres » répondant aux normes européennes en vigueur (cf. note 5) et totalement accessibles aux personnes handicapées assurant une entrée de plain-pied dans le véhicule (par exemple, planchers bas + « palette » et/ou « agenouillement ») et munis des aménagements intérieurs répondant aux besoins des personnes handicapées motrices et sensorielles (espace de stationnement pour fauteuil roulant, couleurs contrastées, annonces dynamiques, sonores et visuelles du nom des arrêts lorsque le réseau est équipé de SAEI...).
Cette aide ne concerne pas le renouvellement du matériel roulant.
Le taux maximal de subvention est de 20 %.
LADEME peut, en complément, attribuer dans certaines conditions des subventions au titre de laide au développement de certaines technologies économes et propres.
Transport à la demande.
Dans certains secteurs, la mise en place dun service de transport collectif à la demande est une réponse adaptée aux besoins de déplacements des habitants. Afin de favoriser la mise en place de ces services, lEtat peut subventionner en complément des aides de lADEME à 35 % lacquisition dun matériel roulant spécifique affecté au transport à la demande ainsi que la mise en place dune centrale de mobilité. La subvention sera conditionnée par la description du service projeté et sa justification en regard des résultats des enquêtes et études sur les besoins des habitants.
Une évaluation du service sera faite, trois ans après le début de lopération.
– services spécialisés pour les personnes à mobilité réduite
Lacquisition de véhicules pour les services spécialisés destinés aux personnes à mobilité réduite, y compris leurs aménagements, est subventionnable au taux maximal de 35 %.
d) Investissements pour lamélioration de la sûreté dans les transports publics.
Les équipements concourant à renforcer la sûreté et la surveillance sur les réseaux de transports urbains sont subventionnables au taux maximal de 50 %. Il sagit daider les autorités organisatrices des transports urbains à acquérir des équipements tels que cabines anti-agression, systèmes dalarme, dispositifs de vidéo-surveillance dans les bus.
Aucune condition formelle (approbation dun plan de déplacements urbains ou existence dun document de stratégie de mise en uvre de ce plan, contrat local de sécurité) nest exigée pour lattribution daides aux investissements de sûreté. Les services de lEtat sassureront néanmoins que les coopérations nécessaires à la cohérence et à lefficacité des actions envisagées, notamment avec les services de police, ont été correctement établies.
Les dispositifs de radio-localisation des véhicules aux fonctions multiples (gestion du trafic, information des usagers, localisation rapide des véhicules pour des interventions de sûreté ou de sécurité) sont subventionnables globalement au taux maximal de 35 %.
II.3. Investissements nécessaires à lamélioration
de lintermodalité et de linteropérabilité
Ces actions ont pour objet de favoriser les chaînes de déplacements entre les divers modes de transport et entre les réseaux gérés par différentes autorités organisatrices de transport. Sont subventionnables au taux maximal de 35 % les pôles déchanges ainsi que les parcs-relais pour les voitures et les deux-roues.
Les projets de mise en place dune billettique par une autorité organisatrice de transports urbains ou un syndicat mixte permettant aux usagers demprunter des réseaux de plusieurs autorités de transport sont également subventionnables au taux maximal de 35 % (à lexclusion de tout matériel nécessaire à la mise en uvre des projets de billettique sur le réseau ferré national). Compte tenu de leur complexité et de la conduite de différentes réflexions en cours au niveau national, les subventions seront gérées au niveau central et délivrées après expertise. La dépense subventionnable prendra en compte le matériel de traitement des données, les logiciels, le matériel de validation des titres et la formation du personnel ; en revanche, la fabrication des titres de transport eux-mêmes est exclue.
a) Information multimodale.
Cest un élément essentiel de lintermodalité. Elle est subventionnée dans les conditions décrites au II-2-a.
b) Pôles déchanges.
Il sagit des lieux où peuvent séchanger les différents modes de transports collectifs, les transports urbains entre eux (bus – bus ou TCSP – bus), les transports urbains avec les transports collectifs interurbains (routiers ou ferroviaires).
Seuls les ouvrages ou parties douvrages réalisés sous la maîtrise douvrage dune autorité organisatrice de transports urbains, dun syndicat mixte ou dune collectivité locale associée peuvent bénéficier dune aide. Les ouvrages ou parties douvrages réalisés sous la maîtrise douvrage de la SNCF ou de RFF ne sont pas éligibles aux aides aux pôles déchanges prévues au titre de la présente circulaire mais peuvent bénéficier de certains autres financements, prévus en particulier au titre des contrats de plan Etat-Région.
Toute aide sera conditionnée par un bon fonctionnement et une bonne intégration urbaine de léquipement vu dans sa globalité (associant lensemble des maîtrises douvrage).
La dépense subventionnable comprend :
– les aires de circulation et stationnements des autobus ou autocars ;
– les quais du transport collectif, abribus et aires dattente des passagers ;
– les circulations piétons entre les différentes fonctions du pôle déchange et celles nécessaires à la bonne insertion urbaine du projet ;
– les stationnements sécurisés des vélos ;
– les aires de stationnement des taxis et celles nécessaires aux personnes handicapées ;
– les équipements et laménagement intérieur des locaux liés à linformation et à la billettique ;
– léclairage des différentes fonctions.
Ne sont pas pris en compte dans lassiette subventionnable :
– la construction ou restructuration lourde des bâtiments ;
– les locaux affectés au personnel.
c) Parcs-relais pour les voitures et les vélos.
Sont subventionnables les parcs-relais ayant pour objectif de permettre le report des véhicules automobiles vers des lignes de TCSP ou des axes lourds bus sous réserve :
– de lexistence dune stratégie globale de stationnement sur lagglomération visant à réduire lutilisation de lautomobile dans le centre-ville ;
– de la mise en place dune tarification liant lutilisation du stationnement du parc-relais à celui du TCSP ou du réseau de transports collectifs.
Le plafond de la subvention est fixé à 2000 euros par place de stationnement dans le cas dun parc en surface et à 4500 euros par place de stationnement dans le cas dun parc en ouvrage.
Sont également subventionnables les aménagements destinés à permettre le stationnement sécurisé des vélos, en vue dassurer la complémentarité entre lusage des deux-roues et celui du transport collectif, ainsi que les aménagements permettant un rabattement depuis le réseau structurant vélos.
II.4. Investissements nécessaires à la réalisation
du réseau cyclable structurant
Ces actions ont pour objet de réaliser un réseau cyclable structurant au niveau de lagglomération, à lexclusion de la desserte fine des quartiers.
La subvention est donc subordonnée à lexistence dun schéma directeur des itinéraires vélos hiérarchisant le réseau et faisant apparaître les liaisons indispensables pour assurer la desserte de lensemble des communes de lagglomération.
La maîtrise douvrage des projets devra être assurée par lAOTU ou par la structure intercommunale incluant le PTU.
La subvention pourra être refusée si les aspects de sécurité ne sont pas suffisamment pris en compte.
Lassiette subventionnable comprend la réalisation de laménagement cyclable et des équipements qui lui sont liés (feux, signalisation). Les aménagements cyclables de niveau communal ne sont pas subventionnables hormis les rabattements vers les pôles déchanges (cf. chapitre II-3).
Le taux maximal de subvention est de 35 %.
III. - AMÉLIORATION DE DESSERTES FERRÉES
URBAINES ET PÉRIURBAINES
Il sagit de dessertes établies sur le réseau ferré national.
Plusieurs PDU ont fait apparaître quune amélioration de ces dessertes (augmentation des fréquences, création de nouvelles haltes, articulation de celles-ci avec le réseau de transports collectifs urbains, etc.) ou, dans certains cas, leur connexion avec des tramways urbains (tram-train) constituent des voies damélioration notable des transports collectifs à lintérieur des agglomérations et dans lespace périurbain.
Les aides de lEtat mises en place au titre de la présente circulaire ne sont pas destinées aux investissements concernant la voie du réseau ferré national ni, dans le cas général, les gares situées sur ce même réseau. Il est rappelé que ces investissements peuvent en revanche bénéficier de certains autres financements prévus au titre des contrats de plan Etat-Région, imputés sur le chapitre 63-44 article 30 relatif aux infrastructures de transport ferroviaire (cf. en particulier la circulaire 2000-52 du 20 juillet 2000).
La présente circulaire traite des aides pour les investissements situés à linterface du réseau ferroviaire, du tissu urbain ou périurbain et du réseau de transports collectifs (urbain ou routier non-urbain). Ces aides pourront être mobilisées dans le cadre de crédits de catégorie N (chapitre 63-43 article 40), lorsque les projets sont réalisés dans le cadre dun TCSP interconnecté, ou dans le cadre de crédits déconcentrés (chapitre 63-43, article 30). Les subventions de lEtat de toute origine ne pourront être mobilisées pour ces projets quaprès prise en considération ministérielle du projet global, analogue à celle prévue dans le chapitre I pour les TCSP. Des dérogations à ce principe resteront possibles au cas par cas pour des projets dampleur très limitée. Linstruction se fera sur la base dun projet global associant lensemble des maîtres douvrage et autorités organisatrices concernés (RFF, SNCF, collectivités). Lannexe 3 détaille les modalités dinstruction applicables.
Dans ce cadre, les projets pourront être subventionnés à un taux maximal de 35 %, les aides apportées sajoutant éventuellement aux autres financements de lEtat prévus au titre des contrats de plan.
Les investissements pris en compte sont les suivants :
– lensemble des investissements liés à lintermodalité tels quils sont décrits dans le chapitre II-3 ;
– la création de quais et de leurs aménagements pour les usagers (attente, abri, informations, éclairage...) lors de la création de nouvelles haltes ;
– laménagement des quais existants pour les rendre accessibles aux personnes à mobilité réduite, que les difficultés rencontrées soient dordre moteur, sensoriel ou mental ;
– la création ou le réaménagement de passages piétons pour accéder à la ville de part et dautre dune gare ou dune halte.
Aucun autre investissement à maîtrise douvrage RFF ou SNCF nest susceptible dêtre pris en compte dans le cadre de la présente circulaire.
Les TCSP connectés avec le réseau ferré national (tram-train par exemple) sont subventionnés selon les conditions et règles décrites dans le chapitre I consacré aux TCSP.
Dans les territoires où a été signé un contrat dagglomération ou de pays, la dépense subventionnable pourra être étendue à des aménagements despaces publics (« accroche urbaine ») participant à un projet urbain situé à proximité des haltes et gares visant à valoriser les transports collectifs et leur accessibilité, en particulier piétonne et cyclable, et à restructurer et densifier le tissu urbain environnant de ces haltes et gares.
La définition de ce projet urbain et des aménagements susceptibles dêtre subventionnés devra associer lensemble des partenaires concernés et faire lobjet dune étude urbaine partenariale, subventionnable dans le cadre du chapitre II-1.
Cette subvention complémentaire au taux maximal de 35 % est plafonnée à 10 % des aides apportées par lEtat sur le projet considéré dans sa globalité.
B. - Autres transports collectifs routiers,
départementaux et régionaux
Les aides de lEtat viseront trois objectifs :
– encourager le développement des politiques de déplacements globales, cohérentes et intermodales sur les territoires départementaux et régionaux ;
– améliorer lintermodalité avec les transports urbains et les transports ferrés dintérêt régional ou national ;
– assurer la présence du transport collectif sur lensemble du territoire.
En létat de la nomenclature budgétaire, les aides aux transports collectifs routiers interurbains sont rattachées au chapitre 63-44, article 10. Les crédits seront déconcentrés en 2002 à lexception de ceux liés aux projets de billettique.
Les aides de lEtat feront lobjet de conventions, associant lEtat, lautorité organisatrice de transport et les autres maîtres douvrage éventuels, valant attribution de subvention.
Eligibilité des projets
Les actions subventionnables, à lexception des études, devront sintégrer dans une politique globale des déplacements élaborée par les autorités organisatrices sur leur territoire de compétence. Cette politique devra être décrite dans un document de type schéma départemental ou régional, élaboré à partir dun diagnostic basé sur la situation des transports collectifs et sur les besoins recensés en matière de déplacements.
Actions subventionnables
a) Etudes.
Les études générales visant à mieux connaître les attentes des usagers et leurs déplacements sont subventionnables à un taux maximal de 50 %. Il sagit en particulier des études nécessaires à lélaboration des schémas départementaux ou régionaux de transports collectifs ou détudes de transports réalisées sur certains territoires (en particulier, les volets transports des contrats de pays). Il est souhaitable que les études visant à mieux connaître les besoins en déplacements comportent un volet concernant les économies dénergie et la réduction de la pollution atmosphérique. Celui-ci est subventionnable par lADEME.
Les études préalables nécessaires à la mise en uvre de ces schémas sont subventionnables à un taux maximal de 35 %. Il sagit en particulier de celles qui ont pour objet :
– daméliorer lintermodalité (intégration tarifaire, information multimodale, harmonisation des transports routiers départementaux ou régionaux avec les transports ferroviaires ou les transports collectifs urbains...) ;
– de créer, daméliorer ou de restructurer des réseaux départementaux ou locaux (tant pour les lignes régulières que pour le transport à la demande).
b) Actions dinvestissement nécessaires à lamélioration de lintermodalité.
Ces actions ont pour objet de favoriser la continuité des déplacements entre les divers modes dépendant de différentes autorités organisatrices de transport ou dopérateurs différents.
Elles nécessitent donc une approche concertée et un partenariat entre les divers intervenants.
Sont subventionnables à un taux maximal de 35 % :
– les projets de billettique dans les conditions mentionnées pour les transports collectifs urbains dans le chapitre A II-3 ;
– les pôles déchanges. Il sagit des lieux déchange entre les différents modes de transports collectifs, interurbains routiers, urbains ou ferroviaires. Ces pôles déchanges peuvent être réalisés en mobilisant plusieurs maîtrises douvrage (AOTU, communes, syndicat mixte, conseil général). Dans cette hypothèse de maîtrise douvrage multiple, ne seront pris en compte sur le chapitre budgétaire 63-44, article 10 que les investissements dont la maîtrise douvrage est assurée par le département.
Lassiette subventionnable est la même que celle décrite pour les transports collectifs urbains dans le chapitre II-3.
c) Investissements favorisant le fonctionnement et la qualité de service des transports collectifs.
Sont subventionnables à un taux maximal de 35 % :
– lensemble des équipements permettant daméliorer linformation des usagers, notamment ceux destinés à assurer une information homogène sur plusieurs réseaux ou modes de transport ;
– les créations ou améliorations dinfrastructures dédiées à la circulation des transports collectifs ;
– le jalonnement du réseau et laménagement des points darrêt, dans la mesure où les impératifs de sécurité routière auront été explicitement pris en compte.
d) Acquisitions de matériel roulant.
Lignes régulières.
Lacquisition du matériel roulant affecté à titre principal à une ligne régulière peut être subventionnée à un taux maximal de 10 %, si lautorité organisatrice consent une aide identique.
La convention valant attribution de subvention et associant lEtat, lautorité organisatrice de transport et lexploitant prévoira le remboursement de la subvention prorata temporis si le matériel roulant nest plus affecté à titre principal à la ligne régulière au titre de laquelle laide a été attribuée.
Seule est subventionnée lacquisition dautocars « propres » (cf. note 6) répondant aux normes européennes en vigueur.
Ces aides ne sappliquent pas au matériel roulant affecté aux services réguliers publics routiers créés pour assurer à titre principal à lattention des élèves la desserte des établissements denseignement tel que défini dans le décret no 84-322 du 3 mai 1984 relatif aux conventions entre les organisateurs de transports scolaires et les entreprises de transport.
Transport à la demande.
Dans certains secteurs ruraux ou périurbains, la mise en place dun service de transport collectif à la demande est une réponse adaptée aux besoins de déplacements des habitants. Afin de favoriser la mise en place de ces services, lEtat peut subventionner au taux maximal de 35 % lacquisition dun matériel roulant spécifique affecté au transport à la demande ainsi que la mise en place dune centrale de mobilité. La subvention sera conditionnée par la description du service projeté et sa justification en regard des résultats des enquêtes et études sur les besoins des habitants. La demande de subvention pourra être présentée par une structure communale ou intercommunale sous réserve quelle en ait reçu délégation du conseil général.
Une évaluation du service sera faite trois ans après le début de lopération.
Le matériel roulant acquis par le biais de cette aide de lEtat ne pourra être utilisé pour des lignes régulières de transports collectifs.
Services spécialisés pour les personnes à mobilité réduite.
Lacquisition de véhicules pour les services spécialisés destinés aux personnes à mobilité réduite, y compris leurs aménagements, est subventionnable au taux maximal de 35 %.
Le ministre de léquipement, des transports et du logement, Jean-Claude Gayssot |
Le contrôleur financier, L. Durvye |
TABLEAUX SYNTHÉTIQUES DES OPÉRATIONS SUBVENTIONNABLES
Transports en commun en site propre (chapitre 63-43, article 40)
Référence : titre A - paragraphe I
OPÉRATIONS SUBVENTIONNABLES | TAUX MAXIMAL DE LA SUBVENTION | SUBVENTION SUSCEPTIBLE dêtre accordée par lADEME* |
---|---|---|
Etudes dévaluation | 50 % | |
Volet énergie/environnement : 50 % investissement plafonné de 75 000 à 150 000 euros selon les cas | ||
Métro, VAL ou équivalent | 20 % – plafond = 8M Euros/km | - |
TCSP de surface Autobus et trolley-bus sur sites propres routiers (extension de parc) |
35 % – plafond = 4,5 M Euros/km |
- |
Aménagement despaces publics extérieurs dits daccroche urbaine : - liés aux TCSP souterrains ; - liés aux TCSP de surface (cas des contrats dagglomération seulement) |
20 % – plafond = 0,2 M Euros/km 35 % – plafond = 0,4 M Euros/km |
- |
Pôles déchanges | 35 % | - |
Parcs-relais |
35 % dans la limite de : - 2 000 Euros/place en surface ; - 4 500 Euros/place en ouvrage. |
- |
* Aides et taux en vigueur en juin 2001. |
Etudes, mise en uvre des PDU et autres améliorations des transports collectifs urbains et de lintermodalité
(chapitre 63-43, article 30)
Référence : titre A - paragraphe II
OPÉRATIONS SUBVENTIONNABLES | TAUX MAXIMAL DE LA SUBVENTION | SUBVENTION SUSCEPTIBLE dêtre accordée par lADEME* |
---|---|---|
Etudes : | ||
Etudes générales et de suivi-évaluation des politiques de déplacement | 50 % | Volet énergie/environnement et certaines études préalables : |
Etudes préalables nécessaires à la mise en uvre des PDU | 35 % | 50 % investissement plafonné de 75 000 à 150 000 euros selon les cas |
Amélioration des TCU : | ||
Systèmes dinformation des usagers | 35 % | - |
Aménagement/création de voiries | 35 % | - |
Acquisition de matériels roulants : | ||
- lignes régulières bus et trolleybus | 20 % (pour lextension du parc seulement) | Aide à lacquisition pour les technologies « propres » : subvention de 7 500 euros |
- transport à la demande (y compris centrale de mobilité) | 35 % | - |
- véhicules spécialisés PMR | 35 % | - |
Sûreté des usagers | 50 % | - |
NB : 35 % seulement pour les dispositifs de radio-localisation des véhicules |
||
Intermodalité/Interopérabilité | ||
Projets billettique (crédits non déconcentrés) | 35 % | |
Pôles déchanges | 35 % | - |
Parcs-relais | 35 % dans la limite de : 2 000 euros/place en surface 4 500 euros/place en ouvrage |
|
Réseau cyclable structurant | 35 % | - |
* Aides et taux en vigueur en juin 2001. |
Amélioration de dessertes ferrées urbaines et périurbaines (chapitre 63-43, articles 40 ou 30)
Référence : titre A - paragraphe III
Etudes, mise en uvre des PDU et autres améliorations des transports collectifs urbains et de lintermodalité
(chapitre 63-43 article 30)
Référence : titre A - paragraphe II
OPÉRATIONS SUBVENTIONNABLES | TAUX MAXIMAL DE LA SUBVENTION | SUBVENTION SUSCEPTIBLE dêtre accordée par lADEME* |
---|---|---|
Interface réseau ferroviaire et réseau de transport collectif urbain et périurbain : information et billettique multimodales, pôles déchanges, parcs-relais, créations/aménagement de quais et de passages piétons | 35 % | - |
TCSP connectés avec le réseau ferré national (tram-trains, par exemple) | 35 % – plafond = 4,5 M euros/km | - |
Aménagement despaces publics extérieurs dits daccroche urbaine (cas des contrats dagglomération ou de pays seulement) |
35 % dans la limite dun plafond fixé à 10 % des aides apportées par lEtat sur lensemble du projet | - |
* Aides et taux en vigueur en juin 2001. |
Autres transports collectifs routiers départementaux et régionaux (chapitre 63-44, article 10)
Référence : titre B
OPÉRATIONS SUBVENTIONNABLES | TAUX MAXIMAL DE LA SUBVENTION | SUBVENTION SUSCEPTIBLE dêtre accordée par lADEME* |
---|---|---|
Etudes | ||
Etudes générales | 50 % | |
Etudes préalables nécessaires à la mise en uvre des schémas départementaux et régionaux de transports collectifs | 35 % | Volet énergie/environnement : 50 % investissement plafonné de 75 000 à 150 000 euros selon les cas |
Amélioration qualité du service |
||
Aménagement/création de voiries | 35 % | - |
Jalonnement du réseau et points darrêt | 35 % | - |
Systèmes dinformation des usagers | 35 % | - |
Matériels roulants : |
||
Lignes régulières (hors transport scolaire) | 10 % si lAO consent une aide identique | - |
Transport à la demande | 35 % | Aides au fonctionnement des opérations exemplaires : taux de 50 % pendant 6 mois plafonné |
Véhicules spécifiques aux PMR | 35 % | - |
Intermodalité/interopérabilité | ||
Projets billettique (crédits non déconcentrés) | 35 % | - |
Pôles déchanges | 35 % | - |
* Aides et taux en vigueur en juin 2001. |
ANNEXE I
LA PRISE EN CONSIDÉRATION MINISTÉRIELLE DES PROJETS DE TCSP : CONSTITUTION DES DOSSIERS ET MODALITÉS DINSTRUCTION
La décision de prise en considération par le ministre chargé des transports constitue un préalable avant toute demande de subvention concernant un projet de TCSP dun coût supérieur à 15 millions deuros.
Le dossier de prise en considération (DPC) est un document de fond, justifiant le choix par lautorité organisatrice dun réseau et/ou dune ligne de TCSP.
Il doit permettre à lEtat dapprécier le projet dans sa globalité (cohérence des politiques de déplacements et des politiques de développement urbain de lagglomération, intérêts socio-économiques) au regard des enjeux décrits par la circulaire dans lintroduction du chapitre A « conditions dattribution des aides ».
Le DPC est établi à lissue de la concertation préalable (de façon à ce que le projet reflète lavis des acteurs consultés) et préalablement à louverture de lenquête publique.
Le DPC, dans sa version définitive, doit faire lobjet dune approbation par lorgane délibérant de lautorité organisatrice de transport.
Lobjet de cette annexe est de préciser :
– le contenu et la forme souhaités du dossier de demande de prise en considération ;
– les modalités dinstruction du DPC par les services de lEtat.
I. - LE CONTENU ET LA FORME
Le dossier souhaité se compose dune part dun document synthétique exposant les objectifs généraux de la collectivité et dautre part dun document technique et danalyse permettant détayer ses choix politiques.
Le document synthétique
Le document de synthèse expose les grandes lignes du projet au vu des objectifs et des choix politiques de la collectivité. Il doit illustrer (en quelques pages et à lappui de quelques cartes) la politique de déplacements et les arguments principaux qui ont conduit au scénario retenu.
La concertation préalable étant susceptible dinfluencer le choix de la collectivité, les raisons qui ont conduit à retenir ou non les modifications demandées lors de la concertation seront explicitées.
De plus, il doit présenter les arguments synthétiques (qui devront ensuite être étayés dans le document technique) justifiant léligibilité du projet à une subvention de lEtat selon les critères définis dans la circulaire, à savoir :
– la continuité du haut niveau de service offert (fréquence, régularité, capacité, vitesse commerciale, amplitude des horaires, confort, sécurité, information...) ;
– lapproche globale des déplacements urbains : cohérence entre les différentes politiques de transport et daménagement, en se fondant notamment sur les études globales de déplacements ;
– la valorisation du transport collectif par la mise en uvre de lintermodalité : connexion avec les autres modes de transports collectifs, rabattement des véhicules automobiles vers le TCSP, tarification, information multimodale... ;
– limpact attendu sur le développement des transports collectifs en fonction en particulier de la restructuration du réseau ;
– la justification du mode et des tracés choisis ;
– la priorité donnée au développement du transport collectif par rapport à lautomobile, en particulier par le biais du partage de la voirie et en cohérence avec la politique de stationnement ;
– lintégration du projet dans son environnement urbain, au niveau global de son effet de structuration urbaine et au niveau des aménagements plus locaux envisagés ;
– la desserte des quartiers prioritaires de la politique de la ville par le TCSP ;
– lutilisation optimale des ressources publiques conformément à larticle 14 de la LOTI : faisabilité financière à long terme à léchelle du réseau complet, évolution des comptes dexploitation prévisionnels, évaluation socio-économique faisant apparaître le taux de rentabilité interne (TRI) ou tout autre indicateur synthétique de rentabilité...
Si un contrat dagglomération a été signé, le document indiquera les secteurs faisant lobjet dun projet urbain dont les aménagements despaces publics sont susceptibles dêtre financés dans le cadre de « laccroche urbaine ».
Le document technique
Le dossier technique est la description du projet et sa justification en prenant en compte tous les critères intervenant dans le scénario retenu. Il ne constitue pas un catalogue exhaustif mais un dossier cohérent, illustré par les éléments de diagnostic et danalyse.
Représentation
Les textes (cf. note 7) seront illustrés par des cartes (traduction spatiale des enjeux et du projet) et par des données chiffrées (indicateurs, ratios).
Afin doptimiser la lisibilité et la compréhension du projet, le TCSP (réseau existant et projeté) sera systématiquement reporté sur des fonds de plan type IGN ou sur des photos aériennes afin que figure, au fil du dossier, le projet dans son contexte physique (trame viaire, bâti, hydrographie, relief, repères...)
Plan indicatif du dossier technique
Le plan du dossier est donné à titre indicatif et peut être organisé différemment si le demandeur le juge nécessaire pour montrer larticulation et la cohérence des différents aspects du dossier.
1. Le demandeur et le contexte institutionnel :
Dans ce chapitre, outre la présentation du porteur du projet, devront aussi être évoquées les relations avec des partenaires, en particulier lorsque le projet de TCSP implique des organismes publics ou des collectivités autres que celles représentées par lAOT. Lavis de ces autorités (il sagit dun accord de principe et non dun avis circonstancié à ce stade du projet) sera annexé au dossier.
THÈMESCONTENU Le demandeur et le contexte institutionnel LAOT (statut juridique, composition, compétences) les autres partenaires concernés par le projet-type de maîtrise douvrage envisagée Carte institutionnelle, étendue du PTU, cartes de lagglomération avec limites communales, poids de population. |
---|
2. Le projet dans le contexte de lagglomération : cohérence des politiques de déplacements et cohérence avec les politiques durbanisme :
Le PDU, le DVA et les autres documents de planification (DTA, SCOT...) sont les éléments de contexte qui justifient la cohérence du réseau de transports.
Pour illustrer cette cohérence, le DPC devra développer les arguments synthétiques (et non pas renvoyer à ces documents ni collectionner des extraits de ces documents) permettant de justifier le choix du réseau de transport collectif, en lien avec les autres politiques de déplacements et les autres politiques publiques (politiques daménagement, de développement économique, politique de la ville...) dans le contexte de lagglomération.
THÈMES | CONTENU |
---|---|
Eléments diagnostics des besoins de déplacements à léchelle de lagglomération : | Loffre de transport : Le réseau TC actuel : échanges entre réseaux, gares et pôles déchanges à léchelle de lagglomération, du réseau régional et national La demande et lusage : Les flux de déplacements et les échanges tous modes dans lagglomération et suivant le corridor du TCSP, (synthèse des analyses issues du PDU, des enquêtes ménages, et des enquêtes O/D) Indicateurs dadéquation ou dinadéquation offre-demande |
Les dysfonctionnements du système de TC existant | Perte de productivité des TC dues à la congestion automobile Baisse dattractivité des TC : diagnostic (fréquences, amplitudes, temps de parcours, ) résultats financiers. |
Les perspectives de déplacements | Enjeux et objectifs relatifs aux déplacements (PDU) Parts modales actuelles et souhaitées Réseaux dinfrastructures routières et de TC projetés, complémentarités futures entre les modes (pôles déchanges et parcs-relais à léchelle du réseau projeté) Objectifs environnementaux Objectif de réduction de la circulation automobile, objectifs de réduction de la pollution de lair |
Les perspectives de développement urbain de lagglomération | Orientation de la politique daménagement de lagglomération Perspectives dévolution des emplois, des activités et perspectives démographiques (cartes des principaux pôles demplois, dhabitat et dactivités existants et projetés ; extrait du SD ou du SCOT) avec le réseau TCSP existant et projeté La desserte actuelle et future des quartiers prioritaires de la politique de la ville par les TC (lignes de bus, offre de service) |
3. La description du projet (cf. note 8)
THÈMES | CONTENU |
---|---|
Caractéristiques techniques | Le projet de TCSP et du réseau de TCSP (avec les phases de programmation) existant et projeté Caractéristiques et description technique du projet : longueur, tracé avec implantation des stations, des pôles déchange, des parcs-relais Matériel roulant, mode de guidage, infrastructure |
Offre de service | Fréquence, amplitude, capacité heure de pointe, vitesse commerciale, mesures de régulation (priorités aux feux) SAE... |
Laire desservie par le TCSP (population actuelle et future) | La population, les emplois, les scolaires et universitaires Les grands équipements générateurs de trafic et leur importance Les quartiers prioritaires de la politique de la ville (GPV...) Les zones daménagement futur, les opérations de réhabilitation, plan de situation, programme et le cas échéant plan daménagement de zones. Le contexte urbain du projet Carte synthétique des pôles desservis et des enjeux urbains autour du projet |
Les contraintes physiques ou administratives | Relief, sous-sol, obstacles naturels ou non Les coupures (naturelles) ou non (voies ferrées, autoroutes...) Les secteurs sauvegardés et leurs incidences sur le TCSP |
Hypothèses de fréquentation | Fréquentation estimée par ligne de TCSP et par type dusagers (anciens usagers des TC, nouveaux usagers, usagers reportés dun autre mode) |
Politique de stationnement et parcs-relais | Politique de stationnement (objectifs, mesures) Parc-relais : capacités, localisation, aménagements, principes de rabattement et de stationnement des deux-roues et, sécurisation, mode de gestion |
Les pôles déchange | Temps de correspondance, accessibilité PMR, cheminements Echanges avec le réseau de TC urbain et non urbain |
La restructuration du réseau de bus | Principes généraux et adaptations par ligne (trajet et offre) |
La politique tarifaire | Politique tarifaire envisagée (selon les catégories de population, en liaison avec les parcs-relais), intégration tarifaire avec le réseau de TC urbain et non urbain |
Le coût de linvestissement et le plan de financement | Coûts des investissements par postes (selon la nomenclature CERTU) Tableau de financement année par année sur toute la durée de financement de lemprunt intégrant le résultat dexploitation, les subventions, le VT, la fiscalité et les emprunts (pour le projet lui-même et pour lensemble des projets de lAOT) |
Le coût dexploitation | Charges dexploitation et recettes – ratio recette/depenses |
Les variantes de tracé | Description des différentes variantes de tracé, avantages/inconvénients de chaque variante et raisons du choix final (le cas échéant lAOT peut ne pas avoir fait de choix définitif au stade du DPC). Si certaines variantes sont susceptibles de modifier substantiellement le calcul économique, celles-ci devront être intégrées au chapitre 5. |
4. Les actions daccompagnement
THÈMES | CONTENU |
---|---|
Le plan de circulation | modification du plan de circulation, mode de régulation |
Le stationnement et les livraisons | Places supprimées en centre ville, mesures prévues pour les livraisons de marchandises en ville |
Les modes non motorisés | Itinéraires cyclables |
Les interventions dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville | Cohérence des investissements publics dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (programmation des investissements, traduction spatiale des projets) |
Les opérations durbanisme générées par le projet | Eléments de programmation et grands principes des opérations durbanisme projetées en cohérence avec le projet de TCSP |
Les autres actions daccompagnement |
5. Lévaluation socio-économique du projet en comparaison avec différents scénarios
Le choix du réseau ou de la ligne de TCSP faisant lobjet de la demande de prise en considération est dabord un choix politique de lagglomération (politique de déplacements, politiques urbaines...). Les précédents chapitres auront consisté à démontrer la cohérence du projet avec la politique de lagglomération. Le présent chapitre doit, quant à lui, faire la démonstration objective de lutilité socio-économique et de la rentabilité financière du projet en comparaison avec différents scénarios.
THÈME | CONTENU (1) | SCÉNARIO de référence |
SCÉNARIO avec TCSP | AUTRE scénario |
---|---|---|---|---|
Evaluation socio-économique selon chaque scénario | Analyse comparée des effets évalués selon le scénario de référence, le scénario avec le TCSP et selon dautre(s) scénario(s) au regard des critères suivants (indicateurs qualitatifs et quantitatifs) : - investissements ; - exploitation ; - impacts sur la clientèle ; - avantages pour les usagers des différents modes de transport ; - impact sur lenvironnement et sur les accidents de la circulation ; - impacts sur les espaces publics et lurbanisme ; - impact sur lemploi et le développement ; - impacts sur les autres politiques publiques |
|||
Calcul économique : synthèse des éléments monétarisés |
Bilan coût-avantage (reprenant les éléments monétarisés du thème précédent) selon chaque scénario et selon les critères suivants : - dépenses actualisées dinvestissement ; - dépenses actualisées dexploitation ; - recettes actualisées ; - surplus actualisé des usagers ; - coût actualisé lié aux impacts sur lenvironnement et sur la sécurité routière. Total (bilan actualisé) TRI | |||
(1) Lon pourra utilement sinspirer du guide méthodologique pour lévaluation socio-économique dun projet de TCSP en cours de réalisation par le CERTU. |
6. Annexes
THÈME | CONTENU |
---|---|
Le planning | Calendrier prévisionnel des études, des procédures, des travaux et des mises en service. |
La concertation préalable | Bilan de la concertation préalable. |
Zoom sur le tracé (section par section) | Emprise en voirie ou en ouvrage, partage de la voirie, aménagement des carrefours (profils en travers, plans du tracé, de façade à façade, par section sur fond de plan cadastral). Rabattement des deux-roues vers les pôles déchanges et les parcs-relais. Accroche urbaine : - zoom sur les points singuliers, aménagement de carrefours, créations de nouvelles liaisons, places, opérations durbanisme autour du TCSP ; - zoom sur laménagement du TCSP dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville. |
Avis de lAOTU et des partenaires éventuels | Délibération de lAOTU approuvant le projet de DPC. Avis des responsables locaux dorganismes publics et de collectivités locales concernées par le projet. |
Méthodologie adoptée pour lévaluation économique | Modélisation, scénarios, recueil de données... |
II. - LES MODALITÉS DINSTRUCTION DU DPC
PAR LES SERVICES DE LÉTAT
Le DPC doit être établi à lissue de la concertation préalable et doit être adressé au préfet avant louverture de lenquête dutilité publique.
En outre, lavis favorable de lEtat sur le dossier de définition, dans le cadre du décret à venir de sécurité des transports guidés, devra intervenir avant la décision de prise en considération du projet par le ministre.
La direction départementale de léquipement sera associée à la définition du projet et à lélaboration du dossier de prise en considération le plus en amont possible. De même, une approche concertée avec les différents services de lEtat qui auront à se prononcer ultérieurement sur le projet est souhaitable.
Le rôle de la DDE dans linstruction du DPC
La DDE, relais local de la DTT sous lautorité du préfet de département, est chargée dinstruire le DPC en collaboration avec la DTT.
Son rôle est donc :
– de participer aux études de définition du projet ;
– dassurer la coordination entre les différents services internes de la DDE concernés par le projet de TCSP (routes, habitat, urbanisme, environnement...) ;
– dinformer la DTT du contenu et de lavancement du projet et dorganiser les rencontres avec lautorité organisatrice.
A la réception du DPC :
– de sassurer de la faisabilité réglementaire et technique du projet ;
– de vérifier la cohérence du projet avec les enjeux locaux et son adéquation avec les enjeux de lEtat exprimés notamment dans la circulaire ;
– de demander, le cas échéant, les informations complémentaires au maître douvrage.
Le préfet communique lavis sur le DPC à la DTT.
Le projet peut être pris en considération avec des réserves. Dans ce cas, un dossier approuvé par lautorité délibérante levant les réserves devra être produit préalablement à la demande de subvention.
Modalités de coordination au sein des services de lEtat
La DDE se chargera de recueillir les avis des services déconcentrés concernés, en particulier : DIREN, délégation régionale de lADEME, Architecte des Bâtiments de France. Une réponse sous un mois sera sollicitée.
Le préfet de département communiquera le dossier au préfet de région qui, sil le juge nécessaire, fait part de son avis à la DTT dans le même délai dun mois.
Parallèlement, la DTT sollicitera un avis auprès des directions dadministration centrale.
Le nombre dexemplaires à fournir par le demandeur sera déterminé en fonction des projets.
ANNEXE II
SUBVENTIONS AUX AUTORITÉS ORGANISATRICES DE TRANSPORTS : CONSTITUTION DES DOSSIERS, INSTRUCTION DES DEMANDES ET CONVENTIONS ATTRIBUTIVES DE SUBVENTION
I. - LE PORTEUR DU PROJET
Le transport collectif urbain ou non urbain est un service public dont la compétence est exercée par une autorité organisatrice de transports (autorité organisatrice de transports urbains, conseil général ou conseil régional) qui, éventuellement, a pu déléguer une partie de ces compétences à un syndicat mixte.
Il est donc logique que ces collectivités ou groupements soient les porteurs des projets visant à améliorer les transports collectifs et pour lesquels une subvention de lEtat est sollicitée.
Les investissements subventionnés dans le cadre de la présente circulaire sont ceux nécessaires à lamélioration de ce service. Cependant, les maîtres douvrage des investissements peuvent être institutionnellement différents des autorités organisatrices de transports (par exemple, communes compétentes en matière de voirie).
Pour gérer cet état de chose, il est prévu que la demande de subvention associe lensemble des maîtres douvrage ; la convention sera alors conclue entre lEtat, lautorité organisatrice de transports et lesdits maîtres douvrages, qui pourront ainsi recevoir directement laide de lEtat.
II. - LA DEMANDE DE SUBVENTION
Le cadre des demandes de subvention est fixé par le décret no 99-1060 du 16 décembre 1999 relatif aux subventions de lEtat pour des projets dinvestissements (J.O. du 18 décembre 1999). Celui-ci a été complété par larrêté du 30 mai 2000 relatif aux pièces à produire à lappui des demandes de subventions de lEtat pour des projets dinvestissement (J.O. du 8 juin 2000) et par la circulaire du 19 octobre 2000 dapplication du décret no 99-1060 relatif aux subventions de lEtat pour des projets dinvestissements.
Dans le cas des aides aux transports collectifs de province, il y a lieu de détailler certaines pièces que les autorités organisatrices doivent fournir à lappui de leurs demandes.
Réf. 12 (cf. note 9) : note indiquant lobjet, les objectifs poursuivis et les résultats attendus du projet.
Cette note doit préciser, notamment :
– la politique des déplacements mise en uvre par lautorité organisatrice (historique, orientations du PDU ou des démarches équivalentes, actions entreprises ou à venir, aides de lEtat déjà obtenues...) ;
– la consistance du projet (descriptifs, plans de localisation des opérations, données techniques, conditions financières...) et les améliorations qui en sont attendues ;
– les modalités et les critères dévaluation du projet par rapport aux objectifs poursuivis ;
– les coûts de fonctionnement prévisibles de linvestissement après sa mise en service.
En outre, doivent être joints à cette note de présentation les documents dont la production est exigée par la présente circulaire. Il sagit notamment du document de mise en uvre du PDU ou, pour les agglomérations de moins de 100 000 habitants, du programme dactions en matière de déplacements (cf. A, paragraphe II : conditions déligibilité à une subvention de lEtat).
Réf. 122 : un état du coût prévisionnel détaillé par nature de dépenses.
Le coût de chaque opération doit être détaillé (HT), en prenant en compte ce qui ressort de lassiette subventionnable.
Pour les études, le détail financier de chaque volet doit être établi par poste de dépenses.
Réf. 123 : les autorisations préalables requises par la réglementation en vigueur et nécessaires à linstruction du dossier.
En matière daccessibilité aux installations recevant du public, lavis de la commission consultative départementale de la sécurité et de laccessibilité (CCDSA) et éventuellement larrêté de dérogation du préfet.
En matière déquipement de sécurité en caméras de surveillance, larrêté préfectoral autorisant linstallation des systèmes de vidéo-surveillance (cf. loi no 95-73 du 21 janvier 1995 dorientation et de programmation relative à la sécurité, décret no 96-926 du 17 octobre 1996 et circulaire no 68-234 du 22 octobre 1996).
Pour un projet situé dans un site classé ou protégé, lavis de la commission des sites.
Si nécessaire, la déclaration dutilité publique ou toute convention doccupation ou de gestion des terrains.
Si nécessaire également, le permis de construire ou le permis de démolir.
Pour les transports guidés, le dossier préliminaire de sécurité tel quil est prévu dans le décret à venir sur la sécurité des transports guidés.
Réf. 22 : travaux.
Lorsque lopération subventionnée comporte des travaux, il convient que soit joint à la demande le dossier de projet, anciennement appelé avant-projet détaillé.
III. - LINSTRUCTION DES DEMANDES
DE SUBVENTION
1. Crédits déconcentrés (chapitres 63-43,
article 30 (cf. note 10) , et 63-44, article 10)
A compter du 1er janvier 2002, les subventions aux transports collectifs urbains et départementaux seront délivrées par le préfet de département qui, de ce fait, sera signataire de la convention valant attribution de subvention. Pour les transports collectifs régionaux, les subventions seront délivrées par le préfet de région qui signera les conventions correspondantes.
Les demandes de subvention aux transports collectifs urbains et départementaux seront instruites par les directions départementales de léquipement (DDE) qui pourront, le cas échéant, sappuyer sur un pôle de compétences créé au sein des directions régionales de léquipement (DRE). Les demandes de subventions aux transports collectifs régionaux seront, quant à elles, instruites par les DRE.
Les DRE et les DDE devront, chacune pour les dossiers qui les concernent, se rapprocher de la délégation régionale de lADEME, en particulier sil sagit dinvestissements susceptibles de recevoir une aide de lADEME ou détudes et dactions incluant un volet sur les économies dénergie et sur la réduction de la pollution atmosphérique.
2. Crédits gérés au niveau national
(chapitre 63-43, article 40)
Linstruction des demandes de subvention est assurée par les DDE en collaboration étroite avec la direction des transports terrestres (DTT) et, pour les projets de dessertes ferrées périurbaines, en collaboration étroite avec les DRE comme il est indiqué en annexe III.
Les services instructeurs ont en particulier pour rôle :
– dassurer linterface avec lautorité organisatrice de transports et, le cas échéant, avec les autres partenaires (par exemple, les maîtres douvrage) ;
– dinstruire le dossier au plan administratif, en vérifiant son caractère complet selon les modalités définies par la lettre-circulaire DTT du 11 août 2000 ;
– de sassurer de ladéquation du projet avec les objectifs de lEtat, exprimés notamment dans la présente circulaire ;
– de vérifier que les conditions dattribution de la subvention sont bien remplies et de préparer lensemble des pièces nécessaires au calcul de la subvention ;
– de proposer un projet de convention entre lEtat, lautorité organisatrice de transports et, si nécessaire, les autres partenaires.
Cette instruction donnera lieu à un avis circonstancié du préfet sur les objectifs du projet, ses conditions de réalisation (notamment, techniques et financières) et les modalités de suivi-évaluation.
La DTT devra être informée régulièrement de létat davancement de linstruction.
IV. - LA CONVENTION ATTRIBUTIVE
DE SUBVENTION
Il a été décidé de substituer aux décisions attributives de subvention, actes unilatéraux, le principe dune convention signée entre lEtat, lautorité organisatrice de transports porteuse du projet et les autres partenaires (en particulier, les maîtres douvrage) et qui sera préalablement visée par le contrôleur financier.
Cette convention permet de sassurer que lensemble des partenaires ont connaissance des conditions de réalisation du projet subventionné et quils sengagent à les respecter. Elle a également pour objet de définir les actions complémentaires et/ou les actions daccompagnement dont lEtat juge la réalisation indispensable à la réussite du projet subventionné (par exemple, restructuration du réseau de bus lors de la création dun TCSP, actions sur la circulation et le stationnement, création de nouveaux pôles déchanges...).
Cette convention doit a minima préciser lensemble des points suivants :
– les objectifs du projet et le cadre dans lequel il sintègre ;
– les caractéristiques du projet (nature, destination, conditions de réalisation, effets attendus...) et les actions complémentaires et daccompagnement dont lEtat juge la réalisation indispensable.
En cas de convention multipartite, le rôle et les responsabilités de chacun des partenaires doivent être clairement précisés, quil sagisse de la réalisation du projet ou de la réalisation des actions complémentaires et daccompagnement.
– le ou les bénéficiaire(s) de la subvention.
– le mode de calcul de la subvention (dépense subventionnable retenue et taux et plafonds de subvention applicables) ;
– le calendrier prévisionnel et les délais dexécution du projet ;
– le plan de financement global du projet faisant apparaître le montant et lorigine du ou des autre(s) financement(s).
Le montant des aides publiques ne peut dépasser 80 % du montant prévisionnel de lassiette subventionnable. Cette vérification est opérée, au moment de la signature de la convention et au moment de la liquidation de la subvention, par lautorité administrative signataire de la convention et non par le comptable public.
– les modalités de versement (acomptes et solde) de la subvention.
Il est rappelé que le montant des acomptes ne peut être supérieur à 80 % du montant total de la subvention. Sous cette réserve, le paiement dacomptes se fait sur production par le bénéficiaire dun certain nombre de pièces justificatives énumérées dans la circulaire du 19 octobre 2000 susmentionnée.
Le montant final de la subvention - qui, il faut le rappeler, a perdu son caractère forfaitaire - est calculé par application du taux prévu à la convention aux dépenses réelles et plafonnées à la dépense subventionnable prévisionnelle, notamment au vu de la justification de la réalisation du projet et dune déclaration sur le montant et lorigine des aides.
– la durée (au minimum 10 ans après la fin dexécution des travaux) de non-changement daffectation de linvestissement.
– les modalités de reversement de la subvention en cas de non-respect des dispositions de la convention.
– le dispositif dévaluation et les indicateurs à mesurer :
– voyages/habitant ;
– recettes/voyage ;
– recettes/dépense ;
– vitesse commerciale ;
– ponctualité ;
– sécurité...
A titre dexemple, un modèle de convention, joint à la présente annexe, a été établi.
CONVENTION ATTRIBUTIVE DE SUBVENTION
(MODÈLE)
entre, dune part,
lEtat, représenté par
et, dautre part,
(préciser : lautorité organisatrice
des transports de ou le syndicat mixte
des transports de ), représenté(e) par ,
Si la réalisation du projet subventionné implique lintervention dautres partenaires (par exemple, en cas de co-maîtrise douvrage), ceux-ci doivent être signataires de la convention.
Vu la loi de finances initiale pour no du
Vu le décret no du portant
répartition des crédits ouverts pour
au budget du ministère de léquipement, des transports et du logement,
Vu le décret no 99-1060 du 16 décembre 1999 relatif aux subventions de lEtat pour les projets dinvestissement et ses textes dapplication,
Vu la circulaire no du directeur des transports
terrestres relative aux aides de lEtat aux transports collectifs de province,
Vu la demande de subvention présentée par
en date du ,
Vu le plan de déplacements urbains approuvé par le et son document dapplication établi en date du
(cf. agglomérations de plus de 100 000 habitants) ou vu le programme dactions en matière de déplacements établi par en date du
(cf. agglomérations de moins de 100 000 habitants),
Pour les projets de TCSP : viser la décision ministérielle de prise en considération et le dossier approuvé par lautorité organisatrice levant les réserves émises dans la décision ministérielle de prise en considération.
Pour les projets de transports en commun guidés : viser le dossier préliminaire de sécurité tel quil sera prévu dans le décret à venir.
Considérant que le dossier de demande de subvention présenté par a été déclaré complet
le est réputé complet depuis le ,
Il est convenu et arrêté ce qui suit :
Préambule (décrire le contexte général du projet et comment il sinsère dans la politique globale des déplacements mise en uvre sur le territoire concerné).
Article 1er
Objet de la convention
« La présente convention a pour objet de fixer les conditions, notamment financières, dans lesquelles
(indiquer le ou les maîtres douvrage) procédera (procéderont) à la réalisation de
(préciser lintitulé du ou des projets) ainsi que les modalités par lesquelles lEtat apportera son concours financier à la réalisation de ce projet. »
Article 2
Caractéristiques du projet
Préciser la nature du projet subventionné, les objectifs poursuivis et les effets attendus.
Dans cet article, préciser également les conditions de réalisation du projet et, surtout, le rôle et les responsabilités de chaque signataire de la convention (en particulier, les conditions dans lesquelles chaque maître douvrage interviendra). Il importe, à cet égard, que lautorité organisatrice de transports ou le syndicat mixte assure la coordination générale du projet.
Article 3
Actions complémentaires et/ou actions daccompagnement
Préciser, à ce stade, les actions complémentaires et/ou daccompagnement dont lEtat juge, en fonction des enjeux identifiés en préambule et des caractéristiques du projet décrites à larticle précédent, la réalisation indispensable à lutilisation optimale des investissements subventionnés.
Article 4
Montant et bénéficiaire(s) de la (ou des) subvention(s)
Version 1 (un seul bénéficiaire) :
« Une subvention dun montant de est accordée
à correspondant à % du montant HT
de la dépense subventionnable estimée à .
lle est calculée sur la base de dépenses subventionnables auxquelles sont appliqués les taux et, le cas échéant, les plafonds de subvention ainsi quil est détaillé à lannexe 1 de la présente convention.
Cette subvention se traduira par laffectation dune autorisation de programme sur le chapitre
du budget du ministère de léquipement, des transports et du logement (III - Transports et sécurité routière - 1. Transports) pour lannée
Version 2 (deux ou plusieurs bénéficiaires) :
« Pour la réalisation du projet décrit à larticle 2, lEtat décide daccorder :
– une subvention dun montant de à correspondant à % du montant hors taxe de la dépense subventionnable estimée à ,
– une subvention dun montant de à correspondant à % du montant hors taxe de la dépense subventionnable estimée à .
A répéter autant de fois que nécessaire.
Ces subventions sont calculées sur la base de dépenses subventionnables auxquelles sont appliqués les taux et, le cas échéant, les plafonds de subvention ainsi quil est détaillé à lannexe 1 de la présente convention.
Ces subventions se traduiront par laffectation dautorisations de programme sur le chapitre du budget du ministère de
léquipement, des transports et du logement (III - Transports et sécurité routière chaîne Planète Câble - 1. Transports) pour lannée .....
Article 5
Plan de financement prévisionnel
« Le plan de financement prévisionnel du projet subventionné figure à lannexe 2 de la présente convention. »
Article 6
Calendrier prévisionnel dexécution du projet
Préciser, dans cet article, que le bénéficiaire de la subvention devra informer le préfet de la date de début dexécution du projet subventionné. Si le projet a déjà reçu un commencement dexécution à la date de signature de la convention, lindiquer expressément et préciser à quelle date.
Article 7
Délais dexécution du projet
« Si, à lexpiration dun délai de deux ans à compter de la signature de la présente convention, lopération na reçu aucun commencement dexécution, la subvention sera caduque.
La réalisation des investissements prévus devra être effective dans un délai de 4 ans à compter de la date de déclaration du début dexécution du projet. Aucune demande de paiement ne pourra intervenir après expiration de ce délai.
Ces délais peuvent être prorogés dans les conditions précisées aux articles 11 et 12 du décret du 16 décembre 1999 ainsi quaux paragraphes 5-1-3 et 5-2 de sa circulaire dapplication.
Il peut être prévu, si les conditions de réalisation du projet le permettent, des délais plus courts.
Article 8
Modalités de versement de la (ou des) subvention(s)
« La (les) subvention(s) sera (seront) versée(s) par acomptes successifs, au prorata de lavancement des travaux, sur production par le (les) bénéficiaire(s) dun état récapitulatif détaillé certifié exact des dépenses réalisées conformément aux caractéristiques du projet décrites à larticle 2 de la présente convention, accompagné des factures acquittées au titre des acquisitions, travaux ou prestations de service. Le montant des acomptes versés ne pourra être supérieur à 80 % du montant de la subvention prévue.
Le solde sera versé au vu des pièces suivantes établies par le (les) bénéficiaires(s) :
– un état récapitulatif inal certifié exact desdépenses réalisées ;
– la justification de la conformité des caractéristiques du projet réalisé avec celles fixées à larticle 2 de la présente convention ;
– le cas échéant, rajouter : la justification de la réalisation effective des actions complémentaires et des actions daccompagnement mentionnées à larticle 3 de la présente convention ;
– une déclaration indiquant le montant et lorigine des aides effectivement obtenues pour la réalisation du projet.
Dautres justificatifs peuvent être requis, si cela se justifie, à lappui des demandes dacomptes et/ou de solde.
Le montant final de la (des) subvention(s) sera calculé par application du taux de subvention aux dépenses réelles, plafonnées aux dépenses subventionnables prévisionnelles telles quindiquées dans le tableau figurant en annexe 1. Si le montant de la (des) subvention(s) de lEtat conduit à porter le total des aides publiques à un taux supérieur à 80 % du montant total du projet, la (les) subvention(s) considérée(s) sera (seront) réduite(s) en conséquence.
Le comptable assignataire est le trésorier payeur généralde .
Article 9
Engagements de lautorité organisatrice de transports
et, le cas échéant, des autres signataires
« Le (ou les) bénéficiaires sengage(nt) à :
– mettre en uvre les investissements prévus à la présente convention pendant toute la durée deffet de celle-ci ;
– fournir au préfet de un rapport annuel
dexécution du projet subventionné, au plus tard à la fin du premier trimestre de lannée suivante ;
– fournir à chaque demande le versement de la subvenion tous les justificatifs requis ;
– ne pas modifier laffectation de linvestissement pendant une période minimale de (dix ans minimum) à compter de sa date
de fin dexécution. »
Les dispositions de cet article peuvent, pour plus de pertinence, être adaptées en fonction du rôle et des responsabilités propres à chaque signataire tels quils ont été définis à larticle 2 ainsi que, si nécessaire, pour tenir compte des dispositions prévues à larticle 3.
Article 10
Reversement de la (des) subventions(s)
« Le reversement total ou partiel de la subvention versée pourra être exigé dans les cas suivants :
– si lobjet de la subvention a été modifié sans autorisation ;
– si le taux maximum daides publiques prévu à larticle 8 ci-dessus est dépassé ;
– si le projet nest pas réalisé dans le délai prévu à larticle 7 ci-dessus ;
– si laffectation de linvestissement a été modifié dans un délai de (dix ans minimum) à compter de sa date de fin
dexécution »
Article 11
Modalités de suivi-évaluation du projet
Fixer à la fois les modalités générales de suivi-évaluation du projet qui seront mises en uvre et les indicateurs qui semblent les mieux appropriés pour en mesurer limpact réel.
Pour les TCSP, il convient de substituer à cet article un article sur lévaluation socio-économique prévue par la LOTI.
Article 12
Durée et conditions dexécution de la convention
« La présente convention viendra à échéance à lissue du délai prévu au 4e alinéa de larticle 10.
Lensemble des signataires sont chargés, chacun pour ce qui le concerne, de lexécution de la présente convention. »
Annexe I à la convention conclue entre lEtat et ...
pour la réalisation de ...
Dépenses subventionnables retenues et calcul du montant
maximal de la (des) subvention(s) accordée(s)
A établir, le cas échéant, pour chaque bénéficiaire
OPÉRATIONS et coûts HT |
DÉPENSES subventionnables HT |
TAUX de la subvention |
PLAFOND de la subventionMONTANT maximal de la subvention Total |
---|
Annexe II à la convention conclue entre lEtat et ...
pour la réalisation de ...
Plan de financement prévisionnel du projet subventionné
DÉPENSES | RECETTES |
---|---|
Subventions : | |
- Etat | |
- autres subventions (à détailler) | |
Fonds propres | |
Autres recettes (à détailler) | |
Total HT | Total HT |
ANNEXE III
LES PROJETS DE DESSERTES FERRÉES URBAINES
ET PÉRIURBAINES
Les projets de transports collectifs périurbains utilisant le réseau ferroviaire pour des dessertes urbaines (à lintérieur du PTU) ou périurbaines (qui sortent du PTU) font intervenir, en règle générale, des maîtrises douvrage différentes :
– RFF pour linfrastructure ferroviaire ;
– la SNCF pour les bâtiments voyageurs des gares ;
– lAOTU, les communes (ou groupement de communes) et, éventuellement le département pour linterface entre la gare et lurbain.
Les compétences des autorités organisatrices se superposent : région pour la desserte ferroviaire régionale, AOTU pour lorganisation des transports collectifs à lintérieur du PTU, département pour les dessertes routières périurbaines.
Enfin, il convient de rappeler que lEtat aide deux types dinvestissements :
– linvestissement pour lamélioration du réseau ferroviaire, piloté à la DTT par la sous-direction des transports ferroviaires (DTT/TF) ;
– linvestissement pour lamélioration des transports collectifs urbains et périurbains, objet de la présente circulaire, piloté à la DTT par la sous-direction des transports collectifs (DDT/TC).
I. - Rappel des règles applicables aux investissements pour lamélioration du réseau ferroviaire à maîtrises douvrage SNCF et RFF
Les investissements de ces différents maîtres douvrage sont soumis chacun à des modalités délaboration, dapprobation et de financement spécifiques.
1. Projets daménagement de linfrastructure ferroviaire
sous maîtrise douvrage RFF
Ces projets sont, en règle générale, programmés et financés dans le cadre des contrats de plan Etat-région (CPER).
En ce qui concerne leurs modalités de financement, la contribution de RFF et le besoin en subventions publiques sont calculés en appliquant les dispositions de larticle 4, alinéa 3 du décret no 97-444 du 5 mai 1997. Les subventions publiques sont réparties entre lEtat et les collectivités locales concernées. Dans le cadre des CPER et pour lensemble des projets ferroviaires, la part de lEtat a été plafonnée à 50 % des subventions publiques. Pour les projets périurbains, la négociation des CPER a généralement conduit à retenir des taux de participation de lEtat inférieurs à ce plafond.
Le suivi des études de ces projets et linstruction des dossiers sont effectués par les DRE, chargées par la DTT de suivre la mise en uvre du programme ferroviaire des contrats de plan dans les conditions définies par la circulaire no 2000-52 du 20 juillet 2000.
Lorsque leur montant est supérieur à 150 MF, ces projets sont soumis à lapprobation du ministre chargé des transports, en application de larticle 4, alinéa 2 du décret no 97-444 susmentionné. Cette approbation intervient à lissue des études davant-projet (ou dAPD) et des différentes phases de procédures et avant la signature de la convention de réalisation et de financement de lopération. Lapprobation est prise par le DTT par délégation du ministre, après instruction du dossier par la sous-direction TF.
2. Projets daménagement des gares
sous maîtrise douvrage SNCF
Ces projets sont, dans certains cas, programmés et financés dans le cadre des contrats de plan Etat-région (CPER) et, dans dautres cas, réalisés hors CPER. Ils sont le plus souvent cofinancés par la SNCF, lEtat et les collectivités locales concernées.
Lorsque ces projets sont inscrits aux CPER, leur instruction est effectuée par les DRE, chargées par la DTT de suivre la mise en uvre du programme ferroviaire des contrats de plan dans les conditions définies par la circulaire no 2000-52 du 20 juillet 2000.
Lorsque leur montant est supérieur à 150 MF, ces projets sont soumis à lapprobation du ministre chargé des transports, en application de larticle 36 du cahier des charges de la SNCF. Cette approbation intervient dans les mêmes conditions que lapprobation des projets daménagement de linfrastructure de plus de 150 MF. A noter quen pratique, seules des opérations de grande ampleur dans des gares dimportance nationale ou des créations de gares nouvelles conduisent à des projets dun montant supérieur à 150 MF.
II. - Procédures pour lobtention
des subventions
Ces projets nécessitent des montages institutionnels complexes.
LEtat, pour délivrer ses subventions, devra donc avoir une vue globale du projet, quil sagisse des caractéristiques du service proposé (tracés, gare, fréquences, amplitude, tarification, formation, intermodalité...) que de son montage institutionnel (autorité organisatrice, exploitant...) et de son impact financier et socio-économique (coût dinvestissement, trafic attendu, coût dexploitation...).
1. Dossier de prise en considération
Ce dossier est obligatoire sauf pour les projets de faible ampleur (investissement inférieur à 150 MF, montage institutionnel simple).
En labsence de syndicat mixte, regroupant en particulier la région, le département et lAOTU, le dossier devra être présenté conjointement par lensemble des autorités organisatrices concernées par le projet. RFF et la SNCF seront associés à son élaboration.
Son contenu devra sinspirer de celui demandé dans lannexe relative aux TCSP.
Le dossier devra en outre décrire :
– lorganisation institutionnelle envisagée (autorité organisatrice coordonnant le projet et maîtrise douvrage des travaux) ;
– lexploitant envisagé pour le service ;
– la tarification ;
– lensemble des actions liées à lintermodalité.
2. Demande de subvention
La demande de subvention, conforme à lannexe 2, devra porter sur le projet dans sa globalité et devra être présentée conjointement par lensemble des maîtres douvrage et autorités organisatrices concernés (RFF, SNCF, collectivités).
Pour faciliter les tâches dinstruction, les dépenses subventionnables telles quelles sont décrites dans la circulaire devront être clairement identifiées dans le dossier de subvention.
Les conventions valant attribution de subvention – tant au titre des transports collectifs quau titre du programme ferroviaire – seront signées simultanément.
III. - INSTRUCTION DES DOSSIERS
Les dossiers du programme ferroviaire sont instruits par les DRE et ceux des transports collectifs de province par les DDE. Il est donc impératif quune parfaite coordination existe entre DDE et DRE. Ainsi, un coordinateur, émanant soit de la DDE soit de la DRE, sera désigné pour chaque projet. Il sera chargé dassurer la cohérence des dossiers, sans préjudice des rôles respectivement dévolus à la DDE et à la DRE.
Dans tous les cas, les dossiers de prise en considération seront instruits par la DDE et seront soumis à lavis de la DRE avant transmission à la DTT/TC. La décision sur cette prise en considération sera préparée par la sous-direction TC après avis de la sous-direction TF.
Pour la délivrance des subventions, les conventions seront préparées par le coordinateur, après instruction de la DDE et de la DRE sur leur domaine de compétence propre.
Lorsque les crédits relevant des transports collectifs urbains sont déconcentrés, la décision finale appartient au préfet de département, après éventuelle approbation ministérielle du dossier ferroviaire préparé par DTT/TF au cas où le projet dépasse 150 MF.
Lorsque les crédits relevant des transports collectifs urbains ne sont pas déconcentrés (cas des tram-trains), la décision est du ressort de la DTT. Sur la base de la proposition du coordinateur, les sous-directions TC et TF se concerteront pour, dune part, préparer lapprobation ministérielle du dossier ferroviaire (si celui-ci dépasse 150 MF) et, dautre part, finaliser et faire approuver les conventions valant attribution de subvention.
NOTE (S) :
(1) Cette même notion, créée par lInsee, est mentionnée dans la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains ; cest seulement à lintérieur dun espace à dominante urbaine quun syndicat mixte de transport peut prélever un versement de transport au taux maximal de 0,5 %.
,
(2) A titre indicatif, le dossier de définition prévu dans le décret à venir sur la sécurité des transports publics guidés de personnes sera intégré au dossier de « prise en considération ».
(3) La norme EURO 3 sera demandée dès la parution de la circulaire.
(4) Dans tous les cas mentionnés dans la présente circulaire, la longueur considérée est celle affectée au service où le transport collectif dispose de deux voies de circulation dédiées (une par sens). Dans le cas de sens unique, la longueur est comptée pour moitié.
(5) La norme EURO 3 sera demandée dès la parution de la circulaire.
(6) La norme EURO 3 sera demandée dès parution de la circulaire.
(7) Lutilisation des noms propres (noms de rues, lieux-dits...) dans les textes devra être cohérente (utiliser toujours les mêmes appellations tout au long du dossier) et rappelée dans les cartes pour permettre au lecteur de se repérer.
(8) Par souci de lisibilité il est souhaitable dutiliser des indicateurs homogènes en sappuyant notamment sur le guide : « Indicateurs transports pour lanalyse et le suivi des opérations », novembre 1997, CERTU.
(9) Les numéros de référence qui suivent renvoient à ceux utilisés dans lannexe à larrêté du 30 mai 2000 susvisé.
(10) A lexception des crédits destinés au financement des opérations de billetique et des appels à projets.