Réponse du Collectif Tramway au comparatif
fait par l'Agglo du tracé officiel avec celui du collectif
(enquête DUP, dossier étude d'impact,
pages 125-147).
Préambule
En préambule à l'étude du comparatif figurant au
dossier de l'enquête publique de la ligne 2 du tramway, le
Collectif Tramway tient à apporter les précisions
suivantes:
Après deux ans de vaines tentatives de concertation et au cours
d'une brève réunion où elle refusait de
répondre à nos questions, l'Agglo [*] acceptait finalement
de faire figurer les propositions du Collectif Tramway au dossier de
l'enquête publique. Nous découvrons avec stupeur que ceci
est fait sous la forme d'un comparatif élaboré et
rédigé sans la moindre concertation. Quel crédit
accorder à une étude comparative realisée
exclusivement par le tenant de l'un des deux projets? En
conséquence, et tout en appréciant la bonne
volonté des Commissaires Enquêteurs dans cette affaire,
une majorité des associations membres du Collectif Tramway se
refuse à débattre en dernière minute d'un
comparatif qui n'a pas été élaboré par des
instances indépendantes. Nous nous contenterons donc de
soumettre au jugement des Commissaires quelques questions sur un certain
nombre d'éléments de ce comparatif que nous estimons pour
le moins insuffisants voire fallacieux.
signé: Le Collectif Tramway
[*] Faute de savoir sous quelle casquette ils se présentent,
nous désignerons par le terme "Agglo" les
représentants réunis de la TAM, de la Mairie de
Montpellier et de l'Agglomération de Montpellier, techniciens et
élus.
Sur la concertation
L'Agglo parle de «soucis d'écoute» et d'«effort
particulier» pour ses relations avec le Collectif Tramway.
C'est très exagéré, sachant que nous avons attendu
une rencontre avec la TAM pendant 2 ans, avant finalement une rencontre
le 27/03/2003, qui n'a duré qu'une demie-heure car la TAM
refusait de répondre à nos questions. Plus d'informations
à ce sujet sur notre site internet:
Sur les extensions vers Cournonsec et Castries
- la voie unique serait impossible à gérer avec
des fréquences raisonnables. Comment expliquer la
régularité exemplaire du TSOL (Tramway du Sud-Ouest
Lausannais)? Cette ligne fréquente et chargée qui dessert
de nombreux centres d'étude et de recherche, en particulier le
campus de l'EPFL (École Polytechnique Fédérale de
Lausanne), sans aucun tronçon à double voie en-dehors des
stations.
- Le TSOL, ou "métro ouest", est une ligne de 7.8 km de
longueur. C'est la ligne "métro m1" du plan des Transports
Lausannais: http://www.t-l.ch/plan/planreseau.pdf
- Partant du principe que la meilleure des démonstrations
n'atteint jamais la valeur d'un contre-exemple, mieux vaut consulter les
horaires du TSOL que reprendre les simulations de l'Agglo. Les horaires
du TSOL indiquent: 1 rame par sens toutes les 10 minutes aux heures
creuses, 2 rames par sens chaque 10 minutes aux heures de pointe, 7.8 km
parcourus en 20 minutes soit une vitesse commerciale de 23.4 km/h. Les
horaires en semaine: http://www.t-l.ch/reseau_horaire/pdf/ligne-03-m1-LV.pdf.
Et les usagers témoignent d'une régularité
exceptionnelle (du moins selon les critères français).
- la population des zones très excentrée acceptera de
parcourir une distance plus grande pour rejoindre les stations de
tramway. Il n'est pas honnête de choisir un corridor aussi
étroit en grande banlieue qu'en limite du centre-ville. De plus,
les bus, les parkings, mais également le rabattement à
vélo, permettent aux usagers de rejoindre rapidement les stations
de tramway (voir l'argument selon lequel une station à Cournonsec
serait inutile aux habitants de Cournonterral, village jouxtant pourtant
Cournonsec).
- le tracé de l'Agglo «n'interdit pas» un
futur prolongement vers Cournonsec. Pourtant, si l'Agglo ne souhaite pas
que le tram emprunte la RN113, le terminus de l'Ortet devient un
cul-de-sac qui empêchera tout prolongement. De même, le
terminus choisi à Jacou interdit tout prolongement sans
bifurcation.
Généralités sur la mauvaise foi des arguments
utilisés
- calcul du coût: le préambule indique que les
coûts «environnementaux» (réseaux,
plan de circulation, milieux naturels, patrimoine culturel et
archéologique etc...) ne sont pas considérés dans
la comparaison. Ce qui n'empêche pas, plus loin, de compter 40 ME
de coût pour la réforme du plan de circulation si le
tracé par le Peyrou était choisi (sans d'ailleurs la
moindre justification de cette somme énorme). C'est
principalement cette somme qui permet au tracé "ouest" de devenir
plus coûteux que le tracé "est".
- toujours calcul du coût: l'Agglo est très
discrète sur le coût des expropriations (très
nombreuses sur son tracé car elle emprunte beaucoup de terrains
privés pour éviter de contraindre la circulation des
voitures), et oublie d'intégrer certains ouvrages d'art: Georges
Frêche reproche au Collectif Tramway d'intégrer le
coût des ouvrages d'art! Voir l'Hérault du Jour du
20/09/2003, article du bas: http://collectiftramway.free.fr/presse/20030920-HdJ-Borras_mieux_circuler.jpg.
- sur la présence du tram dans des rues où la
trafic est important: l'effet sur la circulation est certain, mais la
conclusion est variable. L'effet est jugé positif quand il s'agit
du tracé de l'Agglo et négatif quand il s'agit du
tracé du Collectif Tramway. Exemples:
- le tracé du collectif sur les avenue de Toulouse (4
voies) et Clémenceau (3 voies) serait problématique,
tandis que pour celui de l'Agglo sur l'avenue de Maurin, pourtant
beaucoup plus étroite, "malgré les emprises
limitées, les fonctions de cette rue pourront être en
grande partie conservées". De plus, l'Agglo pense que le
passage des bus sur Clémenceau sera très délicat,
sans envisager aucune des solutions possibles (passage par les rues
parallèles, soit Ernest Michel, soit Maurin, passage des bus sur
la plate-forme du tramway, ou encore rabattement sur le tramway comme
déjà la plupart des lignes extérieures pour la
ligne 1), alors qu'à Castelnau l'Agglo prévoit de
maintenir la ligne 4 sur un itinéraire parallèle au
tramway.
- pour le tracé du collectif la réduction du trafic
sur la première ceinture (Henri-IV et Jeu de Paume) poserait des
problèmes énormes (40 ME d'investissements à
prévoir!) et congestionnerait toute la partie ouest de la ville.
Ceci alors que la plupart des villes cherchent à éliminer
les voitures frôlant ainsi l'hyper-centre, et que l'Agglo
elle-même prétend que la ligne 3 pourrait passer par le Jeu
de Paume. À l'inverse, pour le tracé de l'Agglo, le
passage sur le boulevard de Strasbourg (continuellement saturé
aux heures de pointe) se ferait sans aucun problème: "Sur le
boulevard de Strasbourg, les reports sont plutôt diffus et ne se
font pas directement sur la première ceinture car celle-ci est
déjà en limite de saturation".
- sur l'avenue de la Justice de Castelnau (plus longuement pour
le tracé de l'Agglo), le tram ne pertuberait rien. Sur les rues
Montasinos et du Jeu de Mail (tracé Agglo), le tram serait
positif car il empêcherait le transit "très perturbant
pour les quartiers qui les bordent", alors que sur les avenues
St-Lazare et de Nîmes (tracé collectif), le tram serait
négatif car il réduirait le transit, "mais celui-ci
perturbe relativement peu l'environnement de ces voies".
- le passage sur la RN113 à Castelnau (les deux
tracés), est positif car il dessert de nombreux
équipements et commerces, et surtout "La RN113
présente un itinéraire rectiligne, gage d'une plus grande
efficacité du système: lisibilité pour l'usager des
transports publics, vitesse commerciale plus élevée",
et il supprimera le rôle de "pénétrante
principale de l'est de Montpellier" de cette avenue. Dans tout
le reste du parcours, la solution la plus directe est pourtant
éliminée au profit de détours dont le principal
avantage affiché est de ne pas perturber la circulation
automobile.
- Calcul du nombre d'habitants et d'emplois. Pour l'Agglo, un
facteur multiplicatif permet de convertir la "distance réelle"
à pied en "distance à vol d'oiseau". Dans certains cas, la
distance réelle peut pourtant être nettement plus
élevée à cause d'une rivière et du plan du
quartier (desserte de la Pompignane, zone pavillonnaire avec une voirie
en impasses, depuis le côté opposé du Lez) ou
à cause d'une voie ferrée infranchissable (avenue de
Maurin).
- Saint-Jean-de-Védas: le tracé de l'Agglo est
considéré comme meilleur car il dessert des
équipements que l'Agglo prévoit de construire (ZAC de
Zoquefraïsse, piscine d'agglomération Amphitrite). Ces
équipements n'existant pas encore, on ne peut utiliser cet
argument pour favoriser un tracé par rapport à l'autre.
- double-desserte: selon les paragraphes, la ligne 3 circule
logiquement par le cours Gambetta (pour faire double emploi avec le
tronçon nord du passage du tram sur l'avenue Clemenceau), ou bien
par le Peyrou et le Jeu de Paume, au prix de détours par des rues
extrêmement étroites et éventuellement en pente
(pour faire double emploi avec le contournement de l'Écusson par
le Jeu de Paume). À l'inverse, la présence de 3 lignes de
tramway parallèles dans la boucle du Lez, sur un carré de
1 km de côté (Bd de Strasbourg, Antigone, Léon
Valois), est perçu comme une synergie et non comme un
double-emploi: "Il est ainsi en synergie avec la politique urbaine,
tout en présentant une forte complémentarité avec
la ligne de tramway n°1 qu'il recoupe trois fois dans le centre
ville tout en s'en démarquant franchement".
- doubles quais: la nécessité de doubles quais aux
stations de correspondance, rappelée à plusieurs reprise
à propos du Corum, n'est plus évoquée pour les
stations Rives du Lez et Place de l'Europe, où les plans
n'indiquent aucune double station, la même voie étant
d'ailleurs utilisée par les deux lignes.
Secteur Saint-Jean-de-Védas
Nous ne reprendrons pas ici le détail du comparatif:
l'association Saint-Jean Environnement (agréée pour la
défense de l'environnement), membre du Collectif Tramway, pourra
renseigner précisément les personnes qui le souhaitent.
Secteur Clemenceau/Maurin
- Le passage sur l'avenue Pedro de Luna est très
contraignant pour le quartier, beaucoup plus que sur l'avenue Clemenceau
qui est nettement plus large (ceci pour comparer les deux quartiers
commerçants, l'Agglo citant cette caractéristique pour
décrier le passage par Clemenceau).
- Le tramway est attendu par les riverains de Clemenceau, alors
qu'il est majoritairement rejeté par ceux de Pedro de Luna.
- La ZAC "Nouveau Saint-Roch" annoncée à
côté de l'avenue de Maurin n'est à ce jour qu'un
projet. On peut imaginer un autre avenir pour la gare de marchandises,
par exemple dans le cadre de la réduction de la pollution pour la
distribution urbaine des marchandises (promesse du PDU). Et dans tous
les cas, les lignes 2 et 3, passant en bordure de cette zone, fourniront
une desserte acceptable à cette ZAC si elle se réalise.
- La négociation de terrains "à l'amiable" avec la
SNCF est donnée pour acquise alors que les relations entre la
SNCF et la ville de Montpellier ont souvent été
très mauvaises: la rénovation de la gare a
été bloquée pendant longtemps (Georges Frêche
exigeait alors que le TGV s'arrête dans une gare nouvelle à
Oddysséum et non au centre-ville).
Secteur Centre
- Le seul décompte de la population et des emplois desservis
est très défavorable à l'évaluation du
tracé (du collectif) qui encercle le centre historique. En effet,
les déplacements vers ou depuis le centre-ville sont nombreux
(voir la ligne 1!), mais ont souvent un but de loisir (restaurants,
terrasses de cafés,...), culturel (cinémas,
théâtres), éducatif (faculté de droit) ou
commercial (commerces nombreux et variés dans l'Écusson),
ou pour des démarches (présences de nombreuses
administrations). Ceci explique que la station "Comédie" soit
actuellement très utilisée sur la ligne 1, largement par
des usagers qui n'habitent pas et ne travaillent pas au centre-ville. En
réalité, la majorité de la population ne
comprendrait pas que le centre-ville ne soit pas desservi.
- La réduction du trafic sur Henri-IV et le Jeu de Paume est
indispensable, comme le reconnaît l'Agglo: "Opportunité
de renouveau pour ce quartier qui subit une forte pression
automobile...". Pourtant l'Agglo n'ose pas assumer et
réduire la voirie sur la première ceinture pour la ligne
2, malgré la présence de 3 autres ceintures (selon la
typologie officielle), et alors qu'elle envisage que la ligne 3 emprunte
cette ceinture. Précision: pendant longtemps, la ligne 1 devait
passer par cet axe! Quels sont les aménagements prévus
pour justifier 40 ME pour le plan de circulation?
- Les difficultés au Peyrou sont surestimées: accord
délicat des Monuments Historiques (par rapport à la
situation actuelle, avec 3 voies au niveau du Peyrou et 3 voies au
niveau inférieur, on ne peut pourtant pas parler de
dégradation du site), et mur de soutènement du Jardin des
Plantes (qui subit pourtant déjà un trafic important,
apparemment sans dommage).
- À l'inverse, les difficultés sur le tracé
par le Lez sont miniminées, et pourtant elles sont bien plus
nombreuses:
- passage en voie banalisée devant la gare et rue du Pont
de Lattes
- le virage serré au-dessus de la voie ferrée et
l'entrée en contre-bas vers la rue du Pont de Lattes, est
simplement indiqué comme "confortement du pont de Lattes".
- passage par les zones régulièrement
inondées: extrémité Est de l'avenue Mermoz,
Verdanson
- couverture partielle du Verdanson: le Verdanson est une
rivière qui écoule des eaux de ruissellement, avec une
montée très rapide lors des pluies violentes, ce qui a
systématiquement fait renoncer à tous les projets de
couverture évoqués au fil du temps. L'avenue de la Voie
Domitienne dispose d'ailleurs de barrières prêtes à
être fermées lorsque le Verdanson déborde.
- viaduc coûteux (10 ME) au Corum. La construction d'un tel
viaduc routier au centre historique serait d'ailleurs un beau retour
à la politique "tout-voiture" qui était la norme jusqu'aux
années 1960-1970.
- les expropriations sont évoquées très
discrètement: "La réalisation des deux tracés
est envisageable sans expropriation en dehors du secteur des berges du
Verdanson pour le tracé de référence".
- Dans sa communication à destination du public, l'Agglo
joue avec mot, parlant d'un tracé qui "contourne le
centre-ville par l'est", le verbe contourner devant ici
être compris dans le sens d'éviter et non dans le
sens plus habituelle de faire le tour. Sur le plan
distribué à la population, l'uniformisation des couleurs
de la photo aérienne et son orientation évitent aux
Montpelliérains de situer immédiatement le centre
historique, et l'omission de la ligne 1 masque la proximité entre
les lignes 1 et 2 autour du quartier Antigone.
Carrefour du Corum (11 novembre 1918)
Ce carrefour concentre une bonne dose de désinformation: alors
que le tracé que nous proposons est particulièrement
simple (arrivée par Bd Louis-Blanc, station commune avec la ligne
1, puis suite vers l'avenue de Nîmes), l'Agglomération
tente de présenter cette solution comme étant nettement
plus compliquée que le tracé officiel.
- d'abord, l'Agglo invente la nécessité de quais
séparés entre les lignes 1 et 2 à la station Corum,
ainsi que la nécessité de correspondances quai à
quai, c'est-à-dire de deux stations parallèles. C'est une
exigence forte, donnée comme évidente, et pourtant
qu'ignorent beaucoup de villes. La motivation des quais
séparés est difficile à saisir: s'agit-il
d'améliorer la régularité en exploitation normale
(mais l'existence de lignes ramifiées à fréquences
élevées, comme le métro 13 de Paris, peut en faire
douter), ou d'éviter qu'une rame en panne ne bloque les deux
lignes (mais ceci pourrait de toute façon arriver en cas de panne
sur le croisement à niveau des lignes)?
- le passage du tram par l'intérieur du quartier des
Beaux-Arts (voir plus bas) semble n'avoir pour réelle motivation
que d'autoriser le virage vers l'est (Av Léon Vallois). Ceci
pourrait expliquer l'insistance de l'Agglo à traverser les
Beaux-Arts, malgré le refus général de la
population de ce quartier, et l'incompréhension que provoque le
choix de petites rues sinueuses pour ce tracé.
- en effet, le choix est indissociable: un tracé par le Lez
et l'avenue de Nîmes rend presque impossible la construction d'une
station, tandis qu'un tracé par les Beaux-Arts et l'ouest de
l'Écusson serait également complexe, ce qui est
probablement l'explication des "trois courbes d'un
rayon de 25 mètres" indiquées dans le dossier.
Mais l'Agglo avoue naïvement ne pas avoir étudié
sérieusement l'option d'un tracé par l'avenue de
Nîmes et l'ouest de l'Écusson, comme nous le proposons
depuis le début: "Dans le cas de la
variante par le Jeu de Paume, seule une arrivée de la ligne 2 par
la route de Nîmes permet un échange quai à quai
entre les lignes 1 et 2. Une étude détaillée serait
nécessaire pour vérifier la faisabilité de mise en
oeuvre soit d'une station à quai double, soit d'une double
station à 3 quais;". Ensuite, oubliant qu'il faudra de toute
manière poser des aiguillages et créer de nouveaux
croisements de voies de tramway, sur des voies déjà
existantes et coulées dans le béton, elle ajoute: "Dans
les deux cas, de gros travaux de reprise de la ligne 1 sont
nécessaires, conduisant à d'importantes perturbations
d'exploitation pendant la durée des travaux".
- dans le cadre de son projet, l'Agglo arrive à la
nécessité d'un viaduc routier au-dessus du carrefour du
Corum, pour la somme de 10 ME. Dans ce cas, Montpellier serait
certainement l'une des seules villes françaises à
construire de nouveaux viaducs routiers en plein centre-ville! Ce projet
est totalement contraire au PDU, qui vise à limiter le trafic
entrant au centre-ville et à renvoyer le trafic de transit vers
les axes de contournement.
- l'Agglo indique que l'avenue de Nîmes va rester aussi
chargée qu'actuellement, et y envisage 7 voies de circulation, si
l'on croit les dessins publiés dans la presse locale. C'est
difficile à comprendre dans la mesure à la RN113, qui est
son prolongement à Castelnau et actuellement une voie
d'entrée importante sur Montpellier, verra son trafic fortement
diminué à cause de la présence du tram. Dès
lors, pourquoi construire aujourd'hui un viaduc qui jusque là ne
semblait pas indispensable?
Secteur Beaux-Arts / Avenue de Nîmes
L'Agglo justifie son choix en disant: "Le tracé de
référence est relativement sinueux dans sa partie sud pour
s'adapter à l'urbanisation du quartier; par contre il se situe
idéalement par rapport à l'habitat".
En fait de tracé sinueux, non seulement ce tracé traverse
un quartier dont l'Agglo admet que les rues sont "étroites et
sinueuses", mais il choisit de plus la rue de Substantion qui est
très étroites et oblige à des virages à
angle droit, ce qui nécessite des expropriations.
Et en fait de se situer "idéalement par rapport à
l'habitat", ce tracé est rejeté par l'ensemble du
quartier depuis le tout-début du projet. L'avenue de Nîmes,
qui est très large à proximité immédiate du
quartier, conviendrait parfaitement à la desserte du quartier.
Pour plus de détails sur ce secteur, contacter l'association
"Beaux-Arts Pierre Rouge", 12 esplanade de la Musique, 34000
Montpellier, tél: 04.67.79.95.55, qui est d'ailleurs membre du
Collectif Tramway.
Ensuite, l'Agglo indique que "La variante par l'avenue Saint Lazare
pose des problèmes d'intégration physique dans l'espace
public du fait, d'une part des arbres d'alignement qui doivent
être préservés, d'autre part du grand nombre
d'accès à des propriétés qui doivent
être également maintenus.". La difficulté est
pourtant nettement moins grande que dans la traversée du quartier
des Beaux-Arts, et l'argument des arbres est un peu étonnant
dans la mesure où il n'est nullement évoqué au
sujet de la rue du Comte de Melgueil (sur la boucle du Lez), elle aussi
bordée d'arbres.
Enfin, le coude que fait le tracé entre la rue de Montasinos et
l'avenue de la Justice de Castelnau est justifié par le passage
au coin du quartier de l'Aiguelongue, qui est prétendu
"densément peuplé". Or l'Aiguelongue est principalement
une zone de maisons individuelles, globalement cossues (et donc à
faible densité de population), d'ailleurs habitée par
nombre de notables de Montpellier, dont le maire lui-même: les
logements collectifs y sont peu nombreux.
D'ailleurs, si l'on consulte le plan de la densité de population
(page 112 de l'enquête publique), on constate que le détour
par l'Aiguelongue ne dessert que des zones très peu
peuplées. Selon ce même plan, un tracé direct entre
Montpellier et Castelnau par l'avenue de Nîmes serait nettement
plus favorable (en plus d'un coût réduit et d'une vitesse
supérieure) car la population semble répartie surtout de
part et d'autre de la voie ferrée, à la condition de
créer des passages piétons dans le talus sous la voie
SNCF au niveau des arrêts du tramway.
Secteur RN113 à Castelnau
Les arguments donnés contre la faisabilité d'une voie
unique avec une fréquence assez élevée sont peu
convaincants (étant donnée l'existence d'exemples à
l'étranger), et totalement invérifiable car basée
sur des simulations dont seul le résultat final est
énoncé.
Secteur Castelnau-Jacou
Nous ne ferons pas ici de critique détaillée du
comparatif: pour plus d'informations contacter l'association "Jacou
Tram", membre du Collectif Tramway (e-mail: jacou.tram@wanadoo.fr)