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Octobre 2001: apprenez à décoder la presse officielle de l'Agglomération

Le journal de l'Agglomération, Puissance 15, d'octobre 2001 (n°179), ainsi que le "journal du tramway de Montpellier Agglomération" (ligne 2, n°2, octobre 2001) apportent des informations sur la future ligne 2 du tramway. Mais une petite explication de texte n'est pas superflue.
Lisez ci-dessous le récit d'un cas où Charles Pasqua, pourtant accusé par certains de ne pas être le plus démocrate des élus, a nettement mieux respecté les procédures de concertation, malgré une situation nettement plus délicate qu'à Montpellier:

Charles Pasqua et les autoroutes souterraines: un modèle de démocratie ?

En 1996, le président du Conseil Général des Hauts-de-Seine (proche banlieue ouest de Paris), M. Charles Pasqua, réactive un serpent de mer: pour résoudre tous les problèmes de déplacements, il suffit de créer un réseau d'autoroutes souterraines à péages dans tout le département, déjà densément urbanisé.

Le moment est osé: les habitants attendent des prolongements de lignes de métro depuis 40 ans et sont de plus en plus excédés par la circulation automobile et la pollution. Pire, l'annonce du projet comportant des autoroutes souterraines rejoignant les portes de Paris tombe peu après l'annonce par le maire de Paris récemment élu, Jean Tibéri, d'une prochaine diminution de la circulation à Paris et du projet d'instaurer un péage urbain (qui ne se fera pas, la loi française ne le permettant actuellement pas).

Dans toutes les communes, des réunions publiques de concertation, très houleuses, sont organisées sur le sujet. Là, tous les arguments sont envoyés et contredit: une voiture souterraine pollue-t-elle moins qu'une voiture en surface, quel est le risque de voir se saturer les axes d'accès aux rampes d'entrée aux autoroutes ?

Mais là, estimant qu'il est nécessaire de démontrer l'acceptation de la population, difficile à quantifier lors des réunions publiques, M.Pasqua décide de provoquer une "pré-enquête publique". Cette enquête, menée en grande partie par des étudiants en aménagement public, n'a pas de réelle valeur juridique, mais elle doit permettre de prouver que la concertation n'a pas été un vain mot, ce qui n'est pas inutile avant le lancement de la déclaration d'utilité publique et de la vraie enquête publique, qui devra décider du sort du projet en dernier recours.

Fut-ce un excès de démocratie, erreur que le responsable ne commettra pas une deuxième fois ? Toujours est-il qu'en l'occurence, les résultats de la pré-enquête publique, communiqués par les étudiants, donnent les résultats suivants: 90% contre le projet, 2% pour le projet, 8% indifférents ou désirant des modifications.

Ce fut donc une manière efficace de stopper les frais et de réfléchir à des solutions allant plus dans le sens des désirs de la population. Aux dernières nouvelles, le projet d'autoroutes souterraines s'est transformé en un projet... de tramway! 

Michel Julier (Vélocité Languedoc)

Contact à propos de ce site web: mjulier@free.fr