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Au fait, pourquoi une deuxième manif? Eh bien parce que nous n'avons pas encore obtenu satisfaction sur les points les plus importants, dont la desserte du centre-ville. Certes, on a parlé de nous dans des instances officielles, certes certaines de nos propositions ont été entendues, comme l'idée d'utiliser une voie unique sur les tronçons périphériques de la 2e ligne.

Mais cela ne suffit pas: le tracé "préférentiel" fait toujours un détour ahurissant par les berges du Lez, au prix de kilomètres supplémentaires, de travaux complexes pour traverser les voies SNCF, et en réunissant contre lui les résidents et visiteurs du centre-ville, qui souhaitent profiter du tramway, et les résidents du bord du Lez, qui veulent continuer à profiter d'un des rares espaces de verdure qui restent.

Or donc, comme bien souvent à Montpellier, nous devons nous engager dans un combat de longue haleine, ce qui est évidemment plus difficile que de réussir un unique "coup" médiatique. Mais les combats de longue haleine, il ne faut pas en avoir peur: trouvez-vous vraiment que, parmi nous, les membres de l'association P.A.V.E. se fatiguent, eux qui réclament un jardin public à la place de l'ancien commissariat du Boulevard Clemenceau?
 

Bref, comme certains avaient trouvé la première manifestation trop sage: avec des lampions mais peu de chansons, et sous la forme d'une chaîne qui n'occupaient pas le trottoir et manquait sans doute un peu de convivialité, cette deuxième manif a nettement répondu à ces insuffisances: un cortège plus compact et plus convivial, et surtout de la musique: des musiciens, ambulants ou non, ont apporté une animation plus qu'appréciable à ce défilé.

La première fois, nous avions emprunté l'itinéraire que nous désirons pour le tramway (par le Jeu de Paume). Cette fois, nous avons décidé de passer en plein centre-ville: du Peyrou, nous arrivons à la Préfecture, pour un intermède musical.

Toujours avec musique et lampions, nous descendons alors la rue Saint-Guilhem, en direction du Jeu de Paume. À l'heure où nous passons, il fait certes noir, mais les boutiques sont encore ouvertes. Les commerçants du quartier sont en grande majorité favorables au Collectif Tramway, et pour certains militants très actifs.
	Comme la première fois, la manifestation se termine aux halles Laissac, avec cette fois-ci une courte allocution des organisateurs. Allez d'accord, vous avez remarqué la supercherie: la photo ci-contre date de la première manif. On le remarque aisément car: 1)le défilé est en longueur, 2)seul le trottoir est occupé, 3)on a déjà vu la photo quelque part.

Et un grand merci aux diverses associations qui aident financièrement le Collectif Tramway pour l'organisation de cette manifestation, ainsi qu'aux musiciens qui nous ont fait l'honneur de participer d'une manière aussi sympathique.