Une délégation du Collectif reçue en préfecture

COLLECTIF TRAMWAY
de l’agglomération de Montpellier

À

Monsieur Francis IDRAC
Préfet de la région Languedoc Roussillon
Préfet de l’Hérault

Montpellier le 4 Mai 2004

Monsieur le Préfet,

Le présent document de synthèse a pour objet de regrouper les éléments essentiels de la requête que le Collectif Tramway vous a formulée lors de l’entrevue que vous avez bien voulu lui accorder le Mardi 4 Mai 2004 et dont nous vous remercions vivement.

• Les commissaires enquêteurs ont éliminé la variante Peyrou sur des critères contraires au Plan de Déplacement Urbain. Cette variante dont l’utilité n’est pas contestée sur le fond, est en effet repoussée au motif qu’elle nécessite le détournement de la circulation qui emprunte le boulevard Jeu de Paume ; or, la diminution de la circulation dans le centre ville est précisément l’objectif prioritaire assigné au Plan de Déplacement Urbain et le Boulevard Jeu de Paume en est l’axe principal.

• Le tracé proposé par les rives du Lez est infiniment plus coûteux que la variante Peyrou. La présentation des données chiffrées à ce sujet, aussi bien par la communauté d’agglomération que par les commissaires enquêteurs, ne résisterait pas à l’étude sérieuse et objective qui nous paraît devoir s’imposer.

• Le tracé proposé par les rives du Lez est beaucoup moins attractif que la variante Peyrou. Là aussi, les données chiffrées qui ont été produites font l’objet d’une présentation pour le moins contestable . En l’état actuel de la ville, le tracé passant par le Peyrou desservirait à l’évidence des zones d’habitat et d’activité économique bien plus denses et là encore, le projet ne résisterait pas à une étude plus approfondie. Une enquête de la Chambre de Commerce montre que 72% des personnes interrogées préfèrent un passage par le Peyrou.

• Nettement plus cher et nettement moins performant en terme de fréquentation et de rentabilité socio -économique, le tracé proposé est dispendieux en matière d’utilisation de l’argent public.

• Conscients de l’extrême fragilité de l’utilité publique sur cette portion du tracé, les commissaires enquêteurs, eux mêmes, ont demandé la recherche d’une solution plus appropriée qui n’a pas été trouvée.

Il lui demande par contre d’accélérer la réalisation indispensable de la deuxième ligne en amenant le maître de l’ouvrage à utiliser provisoirement, entre le Corum et la Gare, la voie actuelle de la ligne 1 qui passe par la place de la Comédie.

Il lui demande concomitamment de diligenter les études nécessaires afin que les tracés possibles soient étudiés de manière approfondie

A l’appui de ces deux demandes, le Collectif Tramway argumente :

• que cette solution recueille notamment l’assentiment de la Chambre de Commerce et d’Industrie qui dénonce, depuis le début, les incohérences et les graves menaces que le projet fait peser sur l’équilibre socio-économique du centre ville,

• qu’elle est également reprise par une partie non négligeable de la majorité municipale elle même ,

• que le Collectif Tramway qui représente un nombre important d’associations concernées par le tracé est dépositaire d’un pétition de plus de 7000 signatures demandant le passage par le Peyrou,

• que cette solution est techniquement réalisable ce qui n’est pas contesté,

• qu’ elle permet une économie considérable tout en accélérant la réalisation du projet,

• qu’en desservant le centre ville, elle aura une rentabilité certaine,

• qu’ enfin elle permet la réalisation des études complémentaires indispensables sans remettre en cause les équilibres existants.

Au moment où il est question de développement durable et de reconquête des centres ville, l’avenir de celui de Montpellier nous semble être en jeu.

Le Collectif Tramway représenté par :

Madame Nadine FRAYSSE
Madame Christine JAN
Monsieur Pierre AZEMA
Monsieur Jacques EMPRIN
Monsieur Philippe BONNEFONT