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Inondations: ça ne s'arrange pas!

De fortes pluies ont touché la région de Montpellier le mardi 6 septembre 2005, d'abord très tôt le matin, et ensuite lors d'un orage court mais très violent en soirée. Le phénomène est courant, des rues ont été inondées comme à chaque fois, le tramway a été interrompu,... Tout ceci est plutôt classique. Ce qui est moins banal, c'est que la ligne 2 passe par plusieurs zones inondables, et que des travaux ont donc lieu dans des zones à risque.

Premier point à risque: le passage du Lantissargue dans le quartier du Mas-Drevon (rue Pedro de Luna)
. Le passage du tram dans cette rue était défendu en partie par la possibilité de coupler les travaux du tram avec le recalibrage des écoulements pour lutter contre les inondations. Bilan des courses: le quartier a été inondé plus que jamais. Explication avancée par la ville de Montpellier: les travaux ont été faits dans la première partie, l'eau coule donc beaucoup plus vite, mais la suite n'est pas encore faite, donc au final ça déborde!

Deuxième point à risque: le Verdanson
, puisque la boucle vers le Lez longe le Verdanson depuis le Corum jusqu'à Antigone, un projet risqué quand on connait l'impulsivité du Verdanson, et qui entraine la fureur des riverains qui ont perdu à l'occasion leur promenade verdoyante au bord de l'eau. Eh bien le 6 septembre, le Verdanson a débordé, suffisamment pour atteindre des maisons protégées par un mur de 2 mètres de haut, ce qui n'était encore jamais arrivé. Bien sûr, les travaux du tram, qui couvre une partie encore non couverte du ruisseau et réduit sa largeur en aval du Corum, sont suspectés de ne rien avoir arrangé. Et ceci, sans même parler des soubassements du viaduc Loubat, qui lui aussi surplombe le ruisseau.

Le bus de Palavas: colère des usagers

L'été se termine, et les usagers du bus de Palavas sont toujours aussi mécontents:
Cela s'appelle un sabotage en règle d'un service public, tout cela pour une guéguerre politicienne assez quelconque. Si on n'est pas capable d'organiser une service de bus entre Montpellier et la plage sous prétexte que la plage n'est pas dans la même agglo, que faut-il penser du projet de construire un TGV entre Perpignan et Barcelone, à travers une frontière reconnue par l'ONU? La ligne Montpellier-Palavas (en bus) cherche-t-elle donc à concurrencer la ligne Marseille-Aix en Provence (en train) au titre du service le plus désespérant?

Quoi qu'il en soit, à voir la mine réjouie de part et d'autre, il y a peu d'espoirs d'amélioration à court terme: Georges Frêche (président de l'agglo de Montpellier) se félicite publiquement que la desserte de Palavas soit aussi mauvaise, au titre de la punition méritée par la commune qui a quitté l'agglo. Tandis que Christian Jeanjean (maire de Palavas) raconte que personne ne s'est plaint du manque de bus et que la saison a été bonne. Entre celui qui casse tout et celui qui n'y voit pas d'inconvénients, que faut-il en penser?

Votre quotidien le Midi-Libre vous informe!
(et la télé lit le journal)

Les sujets concernant les inondations du Verdanson et le bus de Palavas ont été fort bien traités par le quotidien local, le Midi-Libre. Ce qui semble avoir motivé "France 3" pour faire le même jour des reportages sur exactement les mêmes sujets! Voici ce que dit le quotidien local du lundi 12 septembre 2005:

http://www.midilibre.com/actuv2/article.php?num=1126456993&herault

Edition du 12 Septembre 2005

Le Verdanson a failli noyer ses riverains
« S'il n'y avait pas eu de l'eau le matin, il y aurait eu cinq morts ! » Au fond de l'allée des Arts, qui donne sur l'avenue Bouisson-Bertrand, Alain Guerrero ne décolère pas. Mardi soir, l'eau est montée jusqu'à 1,80 m dans certains logements de l'impasse.

Les plus près du Verdanson.

L'eau est en effet passé au-dessus du mur qui sépare l'allée du lit de la rivière. Et l'évacuation du ruissellement a été bloquée par la pression du Verdanson. L'allée s'est ainsi remplie. Beaucoup plus haut que d'habitude selon les anciens du quartier.

Mais surtout, une vague est venue de la rue parallèle, rue des Carmélites, explosant les murs et ravageant les jardins avant de s'engouffrer dans les habitations. Résultat : il y a eu parfois plus d'eau à l'intérieur des maisons de l'allée des Arts qu'à l'extérieur... Ceux qui ne pouvaient se réfugier dans les étages ont dû fuir chez des voisins. Certains y sont encore.

De nombreux logements portent les stigmates de cette crue, qui s'est retirée en une demie heure selon les témoins. Une jeune femme embarque dans sa voiture ce qu'elle a pu sauver, presque rien. Elle confie au passage quelle a été plus choquée par l'attitude de l'expert que par la montée des eaux : « Il a mis ma parole en doute sur tout. Il regardait mes chaussures en disant que j'ai un pied extensible parce qu'elles vont du 37 au 39... Il essayait les appareils électriques et prétendait qu'ils étaient en panne avant l'inondation. C'était odieux. Je n'ai plus rien. » Un simple coup d'œil à son appartement suffit à vérifier ses dires, il est ravagé. La jeune femme a dû fuir par la fenêtre quand l'eau est montée. Parce qu'elle craint des représailles de son assureur, elle préfère ne pas donner son nom...

C'est néanmoins vers la municipalité que le plus fort de la colère s'exprime. En raison de la faible hauteur du mur qui sépare l'allée du Verdanson. « On nous dit toujours que c'est une allée privée, s'emporte Alain Guerrero. Mais c'est aussi un mur de protection. C'est à la mairie de nous protéger. Il faut le surélever. » « J'ai écrit au maire et au service d'hygiène, continu Frédéric Perez, qui habite aussi au fond de l'allée. Pour moi, il y a mise en danger de la vie d'autrui ! Est-ce qu'on a bien calculé le débit de l'eau ? Et si c'était arrivé le matin, quand les gens dorment ? Les messages disaient de rester chez soi. Mais ici, il fallait fuir. »

Pour les habitants de l'impasse, l'étranglement du Verdanson, plus bas, suite aux travaux du tramway leur fait courir plus de risques. Et ils dénoncent l'absence de protection contre les eaux rue des Carmélites.

De fait, une simple grille sépare la rue du Verdanson, apparemment c'est le seul accès des services techniques pour entrer dans le lit de la rivière. Mais s'il y a plus de deux mètres dans le lit, rien n'empêche l'eau de monter vers les maisons. Mardi soir, elle s'est engouffrée dans le jardin de Benoît Prado en écroulant le mur qui le sépare de son voisin. Elle a ensuite continué son chemin vers les jardins de l'allée des arts, emportant tout sur son passage.

« On était à l'intérieur de la maison
, raconte cet homme, qui n'habite les lieux que depuis le mois d'avril. D'un seul coup une vitre s'est brisée et les meubles se sont mis à flotter. Bien sûr j'accuse d'abord la pluie. Mais des travaux auraient pu être faits. Il faudrait un portail hermétique, beaucoup plus haut. Et on a l'impression que l'eau circule mal plus bas. »

Mercredi dernier, les congratulations pour la gestion de la crise ont été un peu rapides pour les habitants du quartier. L'orage a sans conteste été bien géré. Mais certains commencent à questionner l'action des pouvoirs publics entre 2003 et 2005. Aux mêmes causes, les mêmes effets, hélas...


R. O.
http://www.midilibre.com/actuv2/article.php?num=1126456995&herault

Edition du 12 Septembre 2005

Les usagers boudent la ligne Palavas-Montpellier
Les fidèles du trajet Palavas-Montpellier ont boudé les transports publics cet été. Tarifs trop élevés, trajets allongés, les motifs invoqués par les usagers sont nombreux pour justifier leur désaffection depuis le 9 mai dernier lorsque le syndicat mixte Hérault transport a mis en place la ligne de bus 131 reliant la cité de Dubout au quartier Port-Marianne de Montpellier.



Selon l'opérateur du conseil général, 1 200 voyageurs ont emprunté la ligne 131 cet été : l'an dernier, entre 4 000 et 5 000 personnes auraient voyagé sur la ligne 17 gérée alors par la Tam. Pour Jean-Pïerre Castet, vice-président d'Hérault Transport, « les moyens mis en place pour l'été (30 allers-retours par jour contre les 60 habituellement effectués par les chauffeurs de la Tam l'an passé) ont été largement suffisants, les cars n'ont pas toujours fait le plein ».

En cause : la longueur du trajet, 40 minutes pour arriver à bon port et surtout le prix du billet, 3 €, auquel il faut ajouter le ticket de tram à 1,30 € pour se rendre du terminus à Port-Marianne, au centre-ville de Montpellier.

« On ne pourra jamais s'aligner sur les tarifs de l'Agglo parce que nous n'avons pas le même budget ! », s'exclame Jean-Pierre Castet. La baisse conséquente du nombre d'usagers n'aurait eu « aucune incidence sur la fréquentation de la station balnéaire, d'après le maire de Palavas Christian Jeanjean. Les gens se sont organisés et la saison a été aussi bonne que l'an dernier pour les restaurateurs, commerçants et forains. »

Quant au budget de 190 000 € débloqué par la Ville pour aider les usagers en difficulté à utiliser les transports publics, que nenni. « On a reçu seulement cinq demandes » assure le député-maire qui se refuse de penser que la sortie de l'Agglo porte tort à sa commune. Il souhaiterait quand même la mise en place d'une navette gratuite en centre-ville « pour que les Palavasiens aillent plus facilement de la rive droite à la rive gauche pour faire leurs courses ». Un trajet qui est devenu impossible en bus depuis la suppression de la ligne de la Tam.

Lorsqu'on le titille sur la volonté de l'Agglo de faire de Villeneuve-lès-Maguelone la nouvelle plage des Montpelliérains (lire ci-contre), même résistance : « Qu'ils fassent ce qu'ils veulent, en attendant, moi, je n'ai pas augmenté les impôts. »

Quel avenir pour la ligne 131 ? « Elle est déficitaire donc non rentable comme les lignes qui relient Montpellier à La Grande-Motte ou à Carnon, explique Jean-Pierre Castet. Nous avons dû modifier nos budgets car nous n'avions pas prévu ce déficit en début d'année. »

Un déficit estimé entre 700 000 et 1 million d'euros par Hérault Transport.


S. MOTRO

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