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URL d'origine: http://www.midilibre.com/actuv2/article.php?num=1162750985&herault
(Extrait du site web du Midi-Libre: http://www.midilibre.com)

ACTUALITÉ : Hérault

Edition du 06 Novembre 2006
  Tram : l'incroyable anomalie de la ligne 2 

A partir du 16 décembre, la ligne 2 du tramway sera ouverte aux piétons. Mais à Castelnau-le-Lez, elle le sera même aux automobilistes !

Sans rire, sur une portion de plus de 200 m de l'ancienne RN 113, les voitures qui bénéficient, depuis le grand rond-point Charles-de-Gaulle, d'une route bien à elles devront rouler sur les rails du tram lorsque celui-ci, évidemment, ne passera pas.


Cette anomalie, point de blocage le plus dur de toute la ligne 2, ne connaît pas de précédent. Elle est due à un conflit tendu entre Tam et le concessionnaire Peugeot.

Mon premier ne désespère pas de récupérer, un jour, l'emprise foncière qui lui manque pour élargir la voie. Mais mon second s'accroche et compte bien être réparé à la hauteur du préjudice ressenti. « On n'est évidemment pas contre le fait de partir mais pas dans n'importe quelles conditions », résume Marc Chosson, PDG de la concession qui tourne au ralenti depuis près de deux ans.

Dans un premier temps, Tam et l'Agglo de Montpellier avaient proposé à l'entreprise de déménager sur un terrain aujourd'hui rasé qu'occupait auparavant la société Bec, au Crès. Las ! La promesse n'a pas tenu, le terrain est soudain devenu indisponible.

Restait alors à Peugeot la solution d'une délocalisation. Mais où et, surtout, avec quelle indemnité ? La question s'est retrouvée devant le juge de l'expropriation. Fin mai, celui-ci a confirmé la nécessaire délocalisation et proposé au concessionnaire environ un million d'euros de compensation. « C'est moins de la moitié de la facture évaluée par nos services », regrette Marc Chosson, qui a fait appel. Une nouvelle audience est fixée au 21 novembre prochain.

Pour les automobilistes de l'est de l'agglomération - ils seront dix petits milliers, chaque jour, à partir de mi-décembre ! -, cet imbroglio juridique se traduira par une attente au feu. Et une prise de risques : Peugeot a déjà usé de sa dépanneuse pour sortir de l'ornière des conducteurs qui n'avaient pas intégré le fait qu'il faut, après le bref parcours sur les rails, revenir vers la route ! « On se demande comment la commission de sécurité peut cautionner cette dangereuse curiosité », dit le concessionnaire.

Comme bien d'autres commerçants, Peugeot a largement pâti des travaux du tram. En tout, l'enseigne a reçu de la commission d'indemnisation 225 000 ¤ en 2005, pour une perte de 700 000 ¤... et rien en 2006.


Julien CLAUDEL


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