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Vert-Infos n°3 (septembre 2003)

Paraît tous les 2 mois, 1 euro
Journal du Parti Politique des Verts de la Région de Montpellier

Voici les extraits concernant le tramway dans ce bulletin

Page 1

3 dossiers brûlants pour l’avenir des déplacements dans l’agglomération
Le tracé des lignes de tramway, la politique des rocades automobiles, les efforts sur les modes doux de déplacement (vélos, piétons). (Notre dossier pages 2 et 3).


Au tram, citoyens !
La très attendue enquête publique sur le tracé de la seconde ligne de tramway est enfin annoncée, du 15 septembre au 31 octobre, avec plus d’un an de retard. On peut s’interroger sur ces retards successifs qui ne permettront pas, malgré les promesses officielles, d’inaugurer la nouvelle ligne avant l’été 2007. Donc après les prochaines élections municipales!

Tout indique que la communauté d’agglomération (et surtout son président, car nombreux sont les élus de la majorité qui, en privé, ne le soutiennent pas sur ce dossier) a choisi l’affrontement avec tous ceux qui dénoncent un tracé peu efficace, trop coûteux, tortueux, qui laisse le centre historique asphyxié par les voitures, et qui ne desservira que très peu de communes de l’agglomération.

Depuis trois ans, les Verts défendent avec constance un tracé différent. Les élus Verts ont été les seuls à voter dès septembre 2001 contre le tracé "préférentiel" qui est aujourd’hui proposé. Un tracé qualifié de "promène-couillon pour visiter les réalisations de Georges 1er" par un Jean-Louis Roumégas en verve, lors d’une intervention fort remarquée devant le conseil d’agglomération.

Depuis bientôt deux ans, de très nombreuses associations de quartier de l’agglomération ont étudié le dossier tramway, et réussit à convaincre peu à peu: on peut faire beaucoup mieux pour le même prix. En faisant passer la seconde ligne autour de l’Ecusson, par le Peyrou et le Jeu de Paume, au lieu de la promener le long du Lez, dans des quartiers déjà traversés par la ligne 1.

Mais aussi en l’allongeant jusqu’à Castries et Cournonsec, sous la forme d’une voie unique, où les trams se croisent aux stations.

Cette enquête publique est cruciale: à Montpellier, comme à Nice récemment, il est possible de faire changer le tracé. Il faut pour cela convaincre les commissaires enquêteurs. Evitons de laisser construire un tramway très coûteux et peu efficace, car il s’agit d’un choix pour 50 ans au moins. Expliquons notre préférence, nous pouvons convaincre. Chaque citoyen sera écouté.

Pour notre part, nous défendrons avec force un véritable tracé d’Utilité Publique, qui desservira 10 communes de l’Agglo de Cournonsec à Castries et permettra d’atteindre confortablement le centre de Montpellier.

On n’attrape pas les habitants de l’agglomération avec des grosses fleurs!

Pages 2 et 3, article sur le tramway

Montpellier doit choisir le tramway qu’on attend tous !
Les Verts sont à l’origine de la réalisation du réseau de tramway à Montpellier. Dès les années 80, ils ont lancé la réflexion sur la nécessité de rendre la ville plus humaine, plus accessible, moins polluée par la circulation automobile. Et ils ont alors proposé de construire un réseau de tramway.

Aujourd’hui comme hier, il faut défendre un réseau de qualité de transports en commun en site propre (tramway et bus coordonnés) qui sont les seuls capables de transporter confortablement, en toute sécurité, tout en respectant l’environnement. Les conditions de déplacement sont très difficiles à Montpellier. Et en l’absence de mesures courageuses, les choses iront en s’aggravant. Mais la circulation automobile a aussi une conséquence plus insidieuse: la pollution de l’air est préoccupante.

Deuxième ligne de tramway: Montpellier capitale... de la contestation
Voilà une première dont Montpellier aurait pu se passer... C’est la première fois qu’un tracé de ligne de tramway est aussi fortement contesté en France. Ce n’est pas étonnant, si on constate que le tracé proposé aujourd’hui est identique à celui qui a été imaginé avant le début de la "concertation" publique. A quoi a donc servi cette concertation ?

Pourtant un tracé plus pertinent existe. Il a été défendu au conseil d’agglomération par les élus Verts, qui ont voté contre le tracé envisagé. Il a été popularisé par de nombreuses associations de quartiers et d’usagers, notamment celles rassemblées au sein du Collectif Tramway. La position des Verts de Montpellier est sans ambiguïté: le tracé qui va être proposé à l’enquête publique n’est pas le meilleur. On peut faire beaucoup mieux.


Deuxième ligne
Une enquête publique cruciale


Oui, la seconde ligne doit passer autour de l’Ecusson (Peyrou et Jeu de Paume)
Le très long détour par les berges du Lez est inacceptable. Pourquoi la ligne de tramway devrait-elle éviter tout le centre piétonnier, et le cœur commerçant de la ville, là où la majorité des usagers veulent se rendre? Ce cœur de ville sera de moins en moins accessible en voiture, et a besoin du tramway pour vivre. Le détour par les bords du Lez est largement refusé. Il signifie le bétonnage du bord du Lez, est très coûteux en infrastructures (deux franchissements de la voie ferrée, au Corum et à la gare) et traumatisant car il nécessite de nombreuses expropriations. Il est peu utile car il traverse une zone déjà bien desservie par la première ligne (Antigone). Il correspond à une vision d’urbanisme: faire d’Antigone Port-Marianne le nouveau cœur de Montpellier. Beaucoup d’élus, et même de nombreux élus socialistes de Montpellier confient en privé qu’ils sont favorables au tracé par le Jeu de Paume! La seconde ligne préférée par les Montpelliérains passe par l’Ecusson, par le Peyrou et le Jeu de Paume, et près de 10000 Montpelliérains l’ont dit sans détour, en signant la pétition du Collectif Tramway. Ajoutons qu’elle est beaucoup moins coûteuse à construire et que les stations du Jeu de Paume seront les plus fréquentées de tout le réseau de tramway, selon les études officielles.

Oui, la seconde ligne doit être prolongée jusqu’à Castries et Cournonterral
Un réseau de tramway limité à 3 communes (Montpellier, Saint-Jean de Védas, Castelnau-le-Lez) n’est pas un projet à la dimension de l’agglomération. Le tramway doit aller chercher les habitants de toutes les communes situées sur l’axe nord-est / sud-ouest, de Castries à Cournonterral. C’est possible, à un coût raisonnable, en réalisant une ligne à voie unique (les rames se croisent aux stations) pour toutes les parties terminales de la ligne (hors de la commune de Montpellier). Et ce sont les habitants de ces communes plus éloignées (Le Crès, Vendargues, Castries, Saint-Brès, Baillargues, Saint-Aunès, Fabrègues, Pignan, Lavérune,Cournonsec, Cournonterral...) qui sont les plus gros utilisateurs de leur voiture aujourd’hui, et qui doivent avoir le choix de pouvoir utiliser un transport en commun efficace.

Il faut accélérer la mise en place de la troisième ligne !
Et la ligne 3? Il faut accélérer sa réalisation. L’accord de principe de l’Etat pour l’aide financière à la réalisation de la seconde ligne est subordonné entre autre à la condition que la concertation sur la troisième ligne soit engagée avant l’enquête publique sur la deuxième ligne. Le tracé général de cette troisième ligne de Juvignac au Littoral, en passant par la gare de Montpellier reçoit notre approbation. Nous souhaitons un tracé direct, rapide, qui desserve les zones urbanisées denses et les zones de forte activité du centre-ville, de part et d’autre du cours Gambetta et du boulevard de Strasbourg.

Le détour de la troisième ligne par le Peyrou et le Jeu de Paume est impossible techniquement. La troisième ligne doit emprunter l’axe du Cours Gambetta. Ainsi elle desservira des quartiers très peuplés prioritaires (Chaptal, Renouvier, Clémenceau) avec de nombreuses administrations (Sécu, CAF, Maison de l’agriculture) et établissements d’enseignement. Ce détour par le Peyrou n’est présenté aujourd’hui
que pour nous faire avaler la pilule de cette seconde ligne qui évite l’Écusson et va se promener le long du Lez.

Et maintenant, que va-t-il se passer ?
Deuxième ligne: Une enquête publique cruciale
La parodie de concertation préalable sur le tracé de la seconde ligne de tramway est à condamner. Lors de l’enquête publique sur le Plan de Développement Urbain, les commissaires-enquêteurs ont d’ailleurs rappelé avec humour la différence entre "concertation" (préparation en commun d’un projet) et "consultation" (simple prise d’avis sur un projet). C’est une consultation qui a été faite, sur un projet déjà bouclé, et médiocre. Heureusement, la consultation continue avec l’enquête publique sur le tracé de la seconde ligne de tramway qui va bientôt commencer. Il faut participer massivement à cette enquête publique. Il s’agit d’un forum ouvert, où chacun peut s’exprimer tranquillement, librement, et sera écouté. Comme l’ont demandé les commissaires-enquêteurs sur le PDU, il faut que le dossier présenté contienne une comparaison complète des tracés en concurrence (Peyrou d’une part, berges du Lez de l’autre).

NOS PROPOSITIONS
- Accélération de la mise en place des nouvelles lignes de tramway, et en particulier de la troisième ligne.
- Passage de la seconde ligne de tramway par l’ouest de l’Ecusson (Peyrou et Jeu de Paume).
- Allongement de la seconde ligne de tramway à ses extrémités, vers Castries au nord-est, et Cournonterral au sud-ouest...
- De la gare de Montpellier à la poste du Mas Drevon, les deux tracés proposés ont tous deux des aspects favorables, et desservent des populations équivalentes. Sans trancher, les Verts invitent toutes les associations des quartiers concernés à exprimer leurs préférences auprès des commissaires-enquêteurs. Ils soulignent que les importants quartiers Chaptal, Lepic, Chasseurs seront totalement privés de tramway si le tracé par l’Avenue de Maurin est retenu, et que le franchissement de l’avenue de la Liberté par l’avenue de Maurin nécessite un ouvrage d’art très coûteux.
- Si le passage par l’avenue de Maurin est retenu, les Verts demandent que l’axe Clémenceau-Avenue de Toulouse soit entièrement réaménagé, le trafic automobile vers la gare devant alors emprunter la nouvelle voirie créée le long de la voie ferrée. Ces axes seront réaménagés en réduisant la place de la voiture au bénéfice des modes doux de transport (vélos, piétons).
- Au nord du Corum, mieux vaut un tracé qui emprunte la route de Nimes, la rue de Montasinos et l’avenue de la Justice de Castelnau.
- Pour la troisième ligne, le tracé le meilleur est le suivant : passage direct par le cours Gambetta (plutôt que le détour par le Peyrou) ; passage direct par le boulevard de Strasbourg ; tracé vers la mer par Lattes et Pérols et terminus aux Roquilles (le tracé du petit train de Palavas se situe en zone non urbanisée et non urbanisable, et doit être réservé à la remise en service d’un petit train touristique) ; desserte de l’aéroport par des navettes depuis la station du Parc des expositions ; meilleure desserte de Pérols par un passage au centre ville.

3 raisons d’intérêt général incitent à rejeter le tracé proposé
  • La boucle du Lez est peu utile et trop coûteuse
Du Corum à la gare, ce tracé est complexe (3 ouvrages d’art majeurs extrêmement coûteux). Ce tracé est tortueux, lent et traverse des quartiers déjà bien desservis par la première ligne (Antigone).
  • Le tramway doit entourer l’Écusson pour être efficace
Le tramway est le seul mode de transport raisonnable pour atteindre efficacement le centre historique asphyxié par les voitures (Peyrou, Jeu de Paume). C’est là que la majorité des usagers veulent aller. Cela permettra une connexion plus efficace des deux lignes.
  • Il faut allonger la ligne 2 pour la rendre attractive
Le tramway est un projet d’agglomération qui ne doit pas se limiter à Montpellier, Castelnau et Saint-Jean de Védas. C’est plus loin, vers Vendargues et Castries au nord-est et Fabrègues et Cournonterral au sud-ouest, que le tramway incitera le plus d’automobilistes à adopter les transports en commun. Ce choix est possible, grâce aux économies permises par le tracé du Peyrou au Centre-ville, et avec une ligne en voie unique empruntant les voies ferrées existantes
aux extrémités.

Cliquez sur le plan ci-dessous pour le voir dans la résolution maximale:
plan tramway Vert-infos

Enquête publique: aspects pratiques
Durée de l’enquête publique : du lundi 15 septembre au vendredi 31 octobre 2003 inclus.
6 lieux pour consulter les dossiers de l’enquête publique et consigner vos observations sur les registres de l’enquête:
Au siège de l’Agglomération, 50 place Zeus à MONTPELLIER (de 8h à 19h, fermeture le samedi). Dans les mairies de Castelnau le Lez (service de l'urbanisme, Parc d'Activité Garrigues, 485 avenue des Compagnons (de 8h à 12h et de 13h15 à 17h15, fermeture le samedi), de Le Crès, "salle du Conseil Municipal" (de 8h30 à 17h15), de Jacou "salle des mariages" (8h45 à 12h et de 14h à 18h), de Montpellier, "Espace Chaptal", (de 8h30 à 17h30), de St Jean de Védas (de 9h à 12h et de 14h à 18h, fermeture le samedi).
18 permanences pour rencontrer les commissaires enquêteurs
L’adresse pour écrire aux commissaires enquêteurs
M. Le Président de la Commission d’Enquête Tramway,
Communauté d’agglomération de Montpellier,
50, place Zeus, BP9531, 34000 Montpellier Cedex 01
Pour obtenir un rendez-vous avec le Président de la Commission (réservé aux associations) : faire une demande par téléphone au 06 17 81 01 01.

Page 2, article "LES TRANSPORTS DANS L'AGGLOMERATION"

Voirie : évitons les erreurs du périphérique parisien !

La défense de l’environnement est au centre de notre démarche et nous voulons créer les conditions d’une bonne qualité de vie pour tous. Les pollutions atmosphériques et sonores auxquelles nous sommes exposés dans le périmètre de toute l'agglomération sont essentiellement les conséquences d’un trafic routier non maîtrisé et qui ne fait qu’augmenter d’année en année.

Le Dossier de Voirie d’Agglomération qui est instruit par la Direction Départementale de l’Equipement depuis plus de 10 ans a pour finalité de rendre plus fluide la circulation automobile en créant des "aspirateurs à voitures" (routes, rocades, voies rapides, autoroutes) sous le prétexte d’un fort accroissement de la population donc du nombre de voitures, mais sans volonté de réduire la circulation automobile dans les villes et villages. Ce choix est très mauvais pour la qualité de vie de tous les habitants de l’agglomération de Montpellier. Il est contraire à la nouvelle loi sur l’air de 1996 qui, par le biais de la mise en place obligatoire du Plan de Déplacement Urbain dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants, doit réduire la circulation automobile et privilégier les transports en commun et les modes de déplacements doux.

Le Plan de Déplacement Urbain mis en chantier bien tardivement nous semblait être enfin le bon cadre de la réflexion pour réduire durablement les effets néfastes de la circulation automobiles à l’intérieur du périmètre de la toute nouvelle communauté d’agglomération de Montpellier.

Malheureusement, aujourd’hui à la lecture du document qui résulte de l’enquête publique bouclée fin 2002 on constate que les solutions retenues pour régler les problèmes de circulation automobile ne sont en fait que les mauvaises solutions préconisées par le DVA.


Des aspirateurs à voitures !


Au départ, comme le montre le dessin ci-contre [NdWebmestre: en-bas de cette page], l’ensemble des routes départementales, nationales et communales convergent vers le centre de Montpellier. Cette conception très ancienne qui consistait à ramener toute la circulation vers la capitale (centre des échanges et des affaires) avait un sens il y a encore 50 ans mais aujourd’hui est un non-sens car elle provoque la paralysie de la circulation automobile et crée une pollution insupportable aux habitants.

Aujourd’hui, il faut créer une ceinture autour du périmètre de l’agglomération pour capter la circulation et l’empêcher de converger vers le centre de Montpellier. Mais le positionnement de ce périphérique est déterminant. Le DVA propose, comme le périphérique parisien, une seule ceinture surdimensionnée autour de la ville centre, c’est à dire en plein cœur de l’agglomération, où on attire ainsi des circulations de transit qui n’ont rien à y faire (notamment celles de l’A75).

Montpellier serait ainsi protégée au détriment de sa proche périphérie. Ce déséquilibre est accentué par un réseau de tramway qui, pour l’instant s’arrête à ces limites du centre.

Il faut d’autres choix dans l’intérêt de toute l’agglomération.

Une ceinture urbaine et des voies express pour Montpellier
Pour terminer la ceinture qui encercle aujourd’hui la ville centre, nous préconisons de terminer les deux barreaux Ouest (entre St-Jean de Védas et Montpellier) et Est (entre Castelnau et le Crès) mais en calibrant ces axes en routes urbaines (à une fois deux voies, limitées à 50 km/h) bordées de murs anti-bruit près des zones habitées et en rendant les ronds-points plus fluides par la création de passages supérieurs et inférieurs. Mais il ne faut surtout pas créer des rocades à quatre voies qui attirent les véhicules et qui ne résoudront pas les problèmes de circulation.

Ainsi à l’ouest il ne faut pas accueillir sur la RD132 l’arrivée de l’A750 (autoroute reliant l’A75 du Massif Central à l’A9), car cette circulation de transit mélangée à la circulation urbaine n’a rien à faire ici en plein milieu de l’agglomération.

Une ceinture pour protéger toute l’agglomération à 15 kilomètres du centre
Il faut proposer dès aujourd’hui que le périphérique se fasse sur le tracé de la Liaison intervillage Extérieur-Nord, le LIEN (en deux fois une voie) à terminer au plus tôt et loin des habitations. A l’ouest, une nouvelle voie contournant les communes de Murviel, Pignan, Saussan et Fabrègues pourrait être envisagée pour délester hors de l’agglomération le trafic autoroutier en provenance de l’A750. En créant de part et d’autre de ce périphérique des zones vertes qui seront inconstructibles on protégera définitivement les populations.

Les lignes de tramway doivent arriver jusqu’aux villages protégés par ce périphérique.

La circulation de transit par le centre ville doit disparaître à terme et le plan de circulation revu. Le tunnel de la Comédie ne devrait plus assurer de transit mais seulement l’accès au centre-ville et aux parkings. Il pourrait être mis en double-sens de circulation ce qui éviterait une grande part du trafic autour de l’Ecusson généré aujourd’hui par le sens unique du tunnel.