Collectif Tramway de Montpellier
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Données historiques; considérations techniques
Données historiques
Le tram a existé pendant longtemps à Montpellier:
Mais
même sans remonter jusque là, en fouillant dans les
archives des
dernières décennies, on trouve des documents
intéressants, qui vont sont ici proposés:
- En 1973, il n'existe que quelques lignes de bus: afficher le plan des bus
(196Ko).
Mais le plan joue cartes sur table, en affichant les fréquences
ainsi que les vitesses moyennes (à l'heure de pointe).
Remarque: la ligne 1 (Paillade-Centre, devenue ligne 15 avec la mise en
service du tram n°1) passait chaque 6 mn et allait à 17.1
km/h. Trente ans après, le bilan n'est pas réjouissant:
le
tram ne va guère plus vite que les bus de l'époque, et
les
fréquences n'ont pas bougé.
Mais entre temps, les bouchons se sont multipliés et les
couloirs de bus en site propres sont restés peu nombreux et mal
protégés.
- En 1978 déjà, une étude de plus de 100
pages
envisageait un moyen de transport en site propre, sur l'axe
Montpellier-Palavas-Le Grau du Roi. Entre la fin du petit train de
Palavas en 1967 et la future ligne 3, peut-être vers 2010, on
peut
dire que le trou aura duré longtemps...
Le sommaire de cette
étude (18Ko)
- Fin 1982, le déjà maire Georges Frêche (qui
arrivait à la fin de son premier mandat) trouve la solution
miracle: il faut un "Aramis". Ce projet de métro automatique
à minicabines qui se détachent et se raccrochent
automatiquement, conçu par Matra, était une idée
en
vogue. Depuis, c'est devenu l'archétype de la maladie
française consistant à inventer des technologies
complexes
qui marchent mal pour éviter de répondre à la
bonne question (qui était déjà: comment
réduire le nombre de voitures?).
Le Midi-Libre de décembre 1982 expose le projet: page 1
(117Ko), page
2 (85Ko)
- Simultanément, la mairie construit beaucoup de parkings
(ceci aboutira, contrairement à l'Aramis, et n'a sans doute pas
contribué à améliorer la circulation en ville...).
Le projet d'enterrer la RN113 sous la place de la Comédie
apparaît (et sera exécuté).
Lire
dans le Midi-Libre, en décembre 1982 (126Ko)
- En janvier 1983, donc juste avant les élections
municipales, le journal municipal "Montpellier votre ville" annonce
fièrement que "Montpellier l'entreprenante" va se doter d'un
Aramis et sera à la pointe du progrès. Les dates
avancées sont irréalistes, s'agissant d'un projet lourd,
et qui plus est d'un engin encore en phase de développement:
"Aramis reliera dès 1987 La Paillade au Centre-Ville à 50
km/h de moyenne. Une prolongation est prévue vers la mer pour
1989". Quatre ans pour construire un transport révolutionnaire,
alors que Rennes mettra 10 ans à construire une ligne de VAL?
La couverture du
journal municipal de janvier 1983, qui titre sur l'Aramis
- Mais ce n'est pas tout: la SMTU (ancienne TAM) lance aussi
les "Guilhem", des bus gratuits au centre-ville. Le succès est
au
rendez-vous. L'ambiance est clairement à l'optimisme: des
parkings en périphérie du centre-ville suffiront à
éviter les embouteillages. Hélas, cela a surtout conduit
à créer de la congestion jusqu'aux quartiers
périphériques. Dans le même article le projet,
déjà, d'un parking sous le Peyrou, annoncé dans un
délai de 6 mois, en collaboration avec la CCI (qui fait preuve
au
passage d'une belle constance sur ce sujet, depuis 20 ans!). Sans
oublier de signaler, évidemment, l'éternel projet
à
venir pour rationaliser la livraison des marchandises...
L'article du
Midi-Libre du 02/01/1983 sur les "Guilhem" (210Ko).
- Vers 1998, l'État fait des études pour le DVA
(dossier de voirie d'agglomération). Curieusement, il n'envisage
pas la 2e ligne tordue que proposera par la suite l'Agglo de
Montpellier.
La page sur le DVA.
Considérations techniques
Depuis sa création, le Collectif Tramway s'occupe principalement
de l'itinéraire de la future deuxième ligne de tramway.
Mais nous sommes également réunis par d'autres
considérations: la première mobilisation visible autour
du
tramway a sans doute été celle des riverains de la rue du
Professeur Grasset, excédés par le bruit sur certaines
portions de la ligne 1.
Le tramway doit être efficace, et silencieux, y compris autant
que possible dans les virages. Il doit également ne pas
être excessivement coûteux, à l'achat comme à
l'usage, tout en étant construit pour durer. Tout ceci, ce sont
des aspects techniques. Et pour cela, sans prétendre
concurrencer
les techniciens professionnels, il est utile de connaître les
différents types de tramways, de comprendre comment on construit
une voie de tramway, et de savoir des choses sur l'adhérence
roue-rail.
Beaucoup d'internautes sont passionés de tramways et autres
transports en commun (ou bien: beaucoup de passionés de tramways
sont internautes...), n'hésitez pas à consulter notre
petite page de liens et à
signaler d'autres adresses incontournables. Ce site ne deviendra
cependant pas un annuaire de liens sur le tramway: pour cela, il faut
mieux aller voir http://www.itramways.net
Les aspects techniques du tram de Montpellier
Pour tout savoir, vraiment tout, sur la construction de la
première ligne, le type de rames qui circulent, etc... rien de
vaut une bonne visite au site
non-officiel du tramway de Montpellier
(http://www.trans-montpellier.com/) : un site très
sérieux (du même webmestre que l'annuaire itramways).
Fort bien, mais il s'agit d'informations techniques brutes, utiles
mais pas suffisantes pour ceux qui, comme nous, souhaitent tout
simplement améliorer le tramway existant et à venir, par
tous les moyens techniques disponibles quels qu'ils soient.
J'espère donc que cette page vous intéressera.
À propos de la première ligne de Montpellier
Nombreux ont été les Montpelliérains
déçus par les performances de la première ligne de
tramway de Montpellier (en excluant les questions de choix de
tracé, ou la politique concernant les correspondances avec les
autobus). Tentons de faire le compte des reproches, en
commençant
par le plus important:
- trop de bruit, trop de vibrations: il y a une
combinaison
de facteurs: certains tronçons de lignes ont été
posées avec peu de matériaux amortisseurs (ceci
apparaissaient dans les documents préliminaires, mais
était passé inaperçu); les virages sont nombreux;
il semble que les rails n'ont pas été meulés, et
le
graissage a posé des problèmes au départ; les
riverains se seraient (dit-on) habitués à un certain
silence pendant la construction du tram (des travaux très
silencieux alors?); la mairie a promis un niveau de silence
irréalisable techniquement; le Citadis d'Alstom était
encore tout nouveau, il y aurait sans doute des améliorations
possibles dans la suspension ou l'électronique embarquée.
Sur ces points-là, aucune réponse valable n'est
apportée. On dirait qu'il n'y a aucune volonté
d'amélioration: on attend que ça passe?
- trop lent: la ligne est sinueuse, et il y a de nombreux
arrêts. De plus, le passage par la rue Maguelone et la place de
la
Comédie se fait à très faible vitesse. Cette ligne
ne pouvait donc pas être très rapide (c'était
prévu dans le projet initial).
La fréquence des autobus entre la gare et la Paillade a
quand même augmenté, et ils sont plus rapides que le
tramway; d'ailleurs c'est l'État qui a obligé l'Agglo a
améliorer cette ligne de bus, en échange de quelques sous
pour la ligne 2 du tramway... Cependant, malgré cela, l'absence
d'embouteillages et
la
régularité rend la vitesse du tramway bien souvent
acceptable, ainsi que son amplitude horaire (de 5h à 1h du
matin).
- trop de pannes: comme sur toute machine, surtout quand
elle vient d'être mise en service! Une panne sur le tramway peut
bloquer toute la ligne. C'est en quelque sorte la contrepartie de la
fiabilité d'un tel moyen de transport en site propre.
- les sièges trop durs: eh oui! Le problème
avait déjà été signalé par une foule
de gens sur la demie-maquette en résine. Il paraît qu'il
faut souffrir pour avoir de beaux sièges...
Les usagers et les riverains apprécieraient d'être pris au
sérieux même sur les questions les plus techniques:
d'accord tout le monde n'est pas technicien (quoiqu'en cumulant les
compétences de chacun...). Hélas, ce n'est pas le cas.
Les
élus sont-ils eux-mêmes bien au courant des aspects
techniques, ou bien accordent-ils une confiance aveugle à des
techniciens, qu'ils dépendent des collectivités locales
ou
d'entreprises privées?
Contact à propos de ce site web: mjulier@free.fr
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